Skip to main content

Festival RésoNuances 2024 – une nouvelle formule inédite

Rencontre avec Stann Duguet

Une nouvelle formule

Le Festival RésoNuances évolue avec un nouveau format !

L’association recentre le festival sur une même zone géographique et le réduit à 3 jours avec une programmation plus importante au fil de la journée, soit 3 à 4 spectacles par jour.

Le festival garde le concept de concerts dans les jardins, mais tout ne repose plus sur l’extérieur. Il y aura une solution pérenne de recours en cas de météo capricieuse.

Des concerts en extérieur, c’est un peu léger comme concept. Le cadre c’est un plus, mais ce n’est pas une valeur sûre. Nous ne pouvons pas nous reposer sur ça. 

Une vraie identité a également été pensée. Cette nouvelle édition expérimente et se réinvente afin d’offrir au public vosgien un festival unique.

[ A noter : La météo s’annonce particulièrement instable les 11, 12 et 13 juillet. L’ensemble de la programmation est déplacé dans la salle polyvalente du Tholy (3 rue Charles de Gaulle) réaménagée et décorée pour l’occasion.]

 

Pourquoi ce changement ?

Les éditions précédentes étaient une sorte de mini-tournée sur 4 semaines avec des concerts sur tout le territoire vosgien. Une logistique conséquente pour déplacer une scène sur différents sites et tenir une équipe de bénévoles impliqués sur toute cette durée.

Le public n’était pas forcément au rendez-vous dans les lieux un peu plus loin. On demandait beaucoup de notre petite équipe de bénévoles. Nous accueillions les musiciens pendant toute cette période. Allier vie professionnelle et vie privée… On fatigue, tout simplement. 

 

Un axe de programmation

L’éclectisme – une valeur constante


L’éclectisme reste une identité forte du festival RésoNuances. Différents univers musicaux sont explorés avec une réelle volonté, pour cette nouvelle formule, d’amener les gens là où ils ne s’y attendent pas.

Les autres années j’avais une sorte de conduite, dirigée sur un instrument particulier ou les voix féminines, par exemple. Un fil rouge qui se baladait comme ça en filigrane, mais j’avais besoin de réfléchir à une réelle identité. 

 

 

La création – une signature nouvelle

 

Tout le festival se base sur des créations. Il n’y a pas de cover. Pour la musique classique, par exemple, ce sont des compositeurs actuels sur des créations originales. 

La création est un axe important pour Stann Duguet, en lien avec son parcours de musicien. Il adore interpréter et reprendre le répertoire, mais il a, avant tout, une envie de créer son propre univers musical.

C’est une histoire de rencontres. Rencontrer un musicien pour la toute première fois et jouer de la musique ensemble… une vraie osmose se dévoile. La présence du public a également une action sur ce qui se passe sur scène. On ne jouerait pas de la même manière. C’est un cercle. Et c’est très important aujourd’hui de vivre ça et de faire vivre ça. On est sur nos écrans, mais il faut recréer du lien, rassembler différents publics…. Musiciens, acteurs culturels du territoire, publics… 

 

 

Des artistes locaux et régionaux

Dans les axes de programmation, l’association a aussi décidé de programmer plus d’artistes des Vosges et du Grand Est afin de créer un équilibre et une cohérence. Ainsi, cette année, vous trouverez des artistes d’ici et d’ailleurs avec notamment 30% d’artistes locaux et 40% d’artistes régionaux.


Un festival de parité

Le dernier axe voulu par l’association sera d’atteindre la parité sur scène. Cette année le festival accueille 9 femmes pour 11 hommes.

Aujourd’hui les femmes dans la musique, il y en a, mais pas tant que ça. C’est donc compliqué d’atteindre la parité. C’est une chose importante pour nous d’aller vers la parité, mais ce n’est pas un premier critère de choix pour la programmation. Les femmes musiciennes doivent être choisies pour leur talent et non pour rentrer dans un objectif de parité. On expérimente et on le prend comme une étape. Avoir des femmes et des hommes sur scène, ce sont 2 énergies très différentes. Il faut allier les deux pour apporter cette belle diversité. 

ensemble_nemesis

Multi-musical et multiculturel

L’aspect multiculturel n’est pas une volonté propre à la programmation. Multiples cultures se rejoignent effectivement sur scène, mais c’est avant tout la musique qui les réunit.

L’étiquette musique du monde n’est pas un souhait, car la musique du monde, aujourd’hui, est devenue très fermée sur quelque chose de très festif. Le duo « Shams » par exemple, reflète des inspirations du classique, du jazz, de la musique contemporaine et de la musique du monde. C’est une identité musique nouvelle, propre au duo, et non pas une identité musique du monde. 

ensemble_nemesis

Attirer de nouveaux publics

L’association souhaite attirer d’autres publics, avec une volonté de rassembler les gens sans cloisonner. Cet objectif n’est pas encore atteint, mais l’association y œuvre activement.

Notre public reflète la tranche d’âge 40-70 ans. On n’a pas encore réussi à attirer la jeunesse. On a également du mal à attirer du public qui ne vient pas habituellement aux concerts-spectacles. On est dans une sortie d’entre soi. J’ai envie d’accueillir notre public fidèle tout en ouvrant à d’autres publics. Nous réfléchissons, pour les années à venir, au « comment », en proposant, par exemple, d’autres solutions tarifaires. 

L’ouverture à la pratique amateur

Pour cette édition 2024, une grande nouveauté débarque. L’association a travaillé avec des publics amateurs pour présenter les nouvelles créations.

« Chanter les FemmeS » – spectacle musical écrit par Sylvia Voinet | Jeudi 11 juillet
Une comédie chantée mélangeant des professionnelles et des amateures.

On a travaillé avec le ECSP de Cornimont. On fait parler du festival par d’autres biais et cela amène des publics différents.

 

« Les Souffles du Vent » –  création de Stann Duguet et Erwan Le Guen | Vendredi 12 juillet
Un projet porté avec l’orchestre symphonique de l’Ecole intercommunale de musique de Gérardmer, dirigé par Ludovic Bérard.

Les musiciens des écoles de musique viennent faire de la musique mais ne vont pas forcément aux concerts. C’est une autre ouverture à la musique que l’on a voulu en travaillant avec des musiciens amateur d’une école de musique.

 

Une édition pleine de surprises

Vendredi 12 juillet, le bassiste du Aleph Quintet, Théo Zipper, jouera avec Fred Raby, un batteur talentueux qui s’est fabriqué un synthé modulaire aux effets très surprenants. Une rencontre entre 2 musiciens qui ne se sont jamais vu avant et qui nous ont préparé quelque chose d’inédit.

J’aimerais vraiment aller dans cette direction … Que les gens se disent qu’ils ont vraiment découvert quelque chose d’unique au festival. 

Samedi 13 juillet, pour clôturer le festival, un bœuf sous les étoiles attend le public. Ce sera plus d’une cinquantaine de musiciens et chanteurs (Aleph Quintet, le chœur amateur Les Fifrelus, …) qui joueront ensemble une création collective sur une musique composée spécialement pour l’occasion. Il y aura également une reprise de Claude Nougaro et une création d’Erwan Le Guen. 40 minutes de surprise musicale parsemée d’improvisations pour finir en beauté cette édition 2024.

 

Découvrez le programme complet : à télécharger 

Pour la billetterie : https://www.helloasso.com/associations/resonuances

Le Festival RésoNuances est soutenu par le Conseil départemental des Vosges.

Partenaires buvette et restauration :

  • Fromagerie Bongrain Gérard – Le Tholy
  • La Boulange du Gab – Cornimont
  • L’art en Bouche – Saulxures sur Moselotte

 

 

 

A la découverte de Plombières avec Ultrason et Champion

 

Faire sens avec le terrain

Dans ce projet, il a été question de valoriser les ressources humaines et patrimoniales de Plombières-les Bains. Un village entier a été mis en relation avec un couple de clowns, Ultrason et Champion, afin de permettre un maillage social et artistique, intergénérationnel et durable. Résidents d’EHPAD, élèves du collège et des écoles maternelle et primaire, commerçants, curistes, associations locales, élus et habitants plombinois ont tous été impliqués aux différentes étapes du projet.

A la suite d’échanges et réflexions, des missions ont été proposées aux clowns de La Spontanée et, à l’occasion de nombreux évènements culturels de décembre 2022 à juin 2023, ils sont devenus reporters, guides touristiques, historiens d’arts et conférenciers, animateurs de groupes de parole, danseurs, maîtres de cérémonie, …

Le fil rouge du projet était l’eau et le thermalisme.

 

Rencontre avec Ultrason & Champion 

Lydie Gustin et Francis Albiero

 

La naissance d’Ultrason et Champion

Champion est né d’une improvisation cirque faite dans les années 2000. Francis Albiero, vêtu ce jour -là d’un maillot du meilleur grimpeur de la marque « Champion », entend son ami dire « Et Champion, tu viens par-là ! ». Et le nom fait tilt. Le personnage voit alors le jour et évolue avec le temps.

Ultrason, quant à elle, est née en 2020 avec les prémices d’un personnage qui s’est affiné en quelques années. La voix et le corps continuent d’évoluer aujourd’hui.

La rencontre artistique entre Champion et Ultrason date de 2020. Confinés ensemble, ils ont publié tous les jours des improvisations sur les réseaux sociaux. Le duo s’est peaufiné grâce à ça. En sortant, ils tenaient les bases d’un spectacle sur le cinéma. Puis s’en est suivi un spectacle sur le rock, une visite guidée, un solo d’Ultrason et un spectacle sur l’art contemporain de Champion.

« On est un duo comme Laurel et Hardy, qui avance au fur et à mesure des projets artistiques, mais qui reste le même duo. On se nourrit de tout ce qu’on a déjà fait et, parfois même, on fait des blagues sur ce qu’on a vécu ailleurs. Et le public nous suit ! »

 

Comment vous décrivez-vous en tant que clown ?

« Il y a une image du clown dans la tête des gens : le clown pour enfants qui fait de la magie. Cela ne correspond pas à la nôtre. On nous décrit parfois comme « clown-moderne ».
On a pour habitude d’expliquer notre univers et d’utiliser le terme de théâtre burlesque comme repère. Et parfois, on parle juste d’Ultrason et Champion… le public commence à nous connaître. »

 

Hors d’œuvre – à la découverte d’une œuvre d’art, autrement

Les « hors d’œuvres », créés par Ultrason et Champion, consistent à sortir des murs des œuvres artistiques et les installer dans des lieux improbables pour attirer un autre public.

La Société d’Art et Histoire ainsi que le Musée Louis Français, partenaires du projet, ont mis à disposition une œuvre hors les murs comme support d’échanges.

 

« Le clown, c’est un art du lien. C’est la raison d’être du clown. Il fait le lien entre des gens et différents mondes. Au cirque, il faisait le lien entre différents numéros. On le prend un peu au pied de la lettre. Cela nous permet de faire le lien entre une œuvre très classique du musée et un tout autre public ».

 

 

Les 2 de La Spontanée ont proposé au public plombinois de découvrir une œuvre du musée Louis Français (30 Av. Louis Français, 88370 Plombières-les-Bains). Une façon décalée mais néanmoins savante de présenter des œuvres classiques.

 

L’œuvre présentée lors de ce projet :

La Seine à Bougival de Louis Français à l’Atelier de Julie (2 rue Stanislas), aux Abbesses (6 place Napoléon III) et au Balto (8 Pl. Napoléon III).

« Quasiment tout ce qu’on dit sur l’œuvre et l’artiste est vrai. On le décale pour capter l’attention. Cela permet également d’éclairer un peu différemment notre travail de clown. Les clowns peuvent aussi s’emparer de cette transmission. »

 

Cette forme permet de découvrir l’œuvre d’un autre œil et de s’éloigner du sectaire et du trop sérieux. C’est une porte ouverte au spectacle vivant, au musée, autrement. Cela permet également l’improvisation.

« C’est comme un repas. On prépare le plat, mais on ne sait pas comment on va faire pour le servir. Est-ce qu’on va servir vite ? Vont-ils en reprendre ? L’énergie n’est pas toujours la même. On adapte. »

 

Lien intergénérationnel – retour d’expérience

Un travail de fond a été mené avec de jeunes élèves du collège et les résidents de l’EHPAD à Plombières-les-Bains. Des ateliers avec chacun ont été mis en place, puis des points de rencontres entre ces 2 générations ont permis les échanges. Ce lien intergénérationnel a été une bonne part de leur travail sur ce projet. Ils ont également été à la rencontre des commerçants et habitants de la ville.

« On était là pour faire du lien, et après, il y a des liens qui se sont créés tous seuls lors de notre absence. C’est dans cette continuité que se trouve la réelle richesse des échanges. »

 

Plombières-les-bains sous un autre regard

A travers ce projet, Ultrason et Champion, ont mis en lumière le patrimoine thermal, culturel, architectural et humain de Plombières-les-Bains. Une visite guidée décalée de la commune a été présentée aux habitants, ainsi qu’une visite de l’Espace Berlioz en chantier. A chaque rendez-vous donné, les plombinois ont répondu présents.

« En écoutant les résidents, on découvre des expériences professionnelles liées aux activités ouvrières du coin et à l’eau, on découvre comment ils vivaient et comment ils sont dans leurs corps aujourd’hui, … Plombières est une ville en souffrance actuellement mais avec une volonté de faire des choses. Il y a une réelle richesse. »

 

Projets à venir pour Ultrason et Champion

  • Futur spectacle « The World Tour Singing», concert rock-clown – fin 2024
    Des résidences à venir pour pouvoir continuer à finaliser le spectacle.
  • La continuité des « Hors d’œuvre » et le projet de nuit dans les musées
  • Un retour à Plombières-les-Bains (on l’espère !) dans le cadre d’un CTEAC (Contrat d’éducation artistique et culturelle) ou appel à projet DRAC-ARS

 

Pour plus d’informations :
Ultrason : Lydie Gustin
Champion Francis Albiero
www.lesdeuxdelaspontanee.com

 

 

Les temps forts du projet, en images

 

La « Veillée Rock Garage » chez Josiane

« Hors d’oeuvre » aux Abbesses chez Isa et à l’Atelier de Julie

 

« Tournage exceptionnel » chez Nadine au Broc’Art Bar

En amont de leur tournée mondiale, Ultrason et Champion préparent le clip de leur morceau fétiche, dans une ambiance gothique de bon aloi.

 

« Musique ! » au centre-ville

Le violoncelliste Stan Duguet improvise au Lavoir.

 

 

« Mots de Plombières » à l’Espace Berlioz

A travers un spectacle déambulatoire, Ultrason et Champion restituent le fruit de leurs nombreuses rencontres avec les Plombinois qu’ils ont fréquentés depuis décembre.

 

 

« Pique nique intergénérationnel » au Tarpenet et restitution du projet global

 

Flashmob intitulé « Mamb’eau » présenté aux résidents de l’EHPAD lors du pique nique intergénérationnel.

 

Extraits de l’abcédaire sur le thème de l’eau créé par les collégien et partagé avec les résidents de l’EHPAD.

 

Ce projet a été réalisé avec le soutien de la DRAC, l’ARS, le Conseil départemental des Vosges et la CARSAT.

 

Partenaires du projet 

Structures locales : Ehpad clos des écureuils, Musée Louis Français, Mairie, CCAS, Collège Montaigne, Groupe scolaire Alfred Renauld, Bibliothèque, Espace Berlioz, Office de tourisme

Associations : Jardins en terrasse, Les écureuils, Art et histoire, Fêtes et renaissance, Les tricoteuses

Commerces : Broc’art bar, Tabac presse le Balto, Brasserie les Abbesses, L’atelier de Julie

Habitants/Spectacles à domicile : Annie et Claude Cornu, Catherine et Jean-Baptiste Noël, Josiane Jeanvoine

 

Crédits photos : CD88/ME et CD88/MC

 

 

 

Vincent Ganaye et son exposition « Par-delà la ligne bleue »

expo_vincent_ganaye

Rencontre avec l’artiste-peintre Vincent Ganaye

vincent_ganaye

 

Artiste-peintre, une vocation

Vincent Ganaye est artiste depuis toujours. Enfant, il peint déjà et, à 10 ans, il découvre la photo et ne s’est jamais arrêté depuis.

 

La nature, thème omniprésent

Sur cette exposition, il aborde surtout la montagne. Installé près de Saint-Dié-des-Vosges, il passe une grande partie de son temps sur les sommets et crêtes vosgiennes. Il s’inspire également de ses voyages en France et à l’étranger.

Ses œuvres sont un amalgame de toutes les impressions et émotions qu’il ramène de ses balades, ses randonnées et ses excursions. Les peintures, exposées au Département, reflètent l’imaginaire, la photographie, quant à elle, donne une prise dans le réel.

 

« Par-delà la ligne bleue »

Avec ce titre, Vincent Ganaye met l’accent sur le ressenti, le vécu et les émotions.

« C’est une façon de poursuivre un peu le voyage et le chemin, à travers la peinture, en donnant un peu plus de liberté et d’imaginaire. Cela ouvre la porte à beaucoup de choses tout en gardant le pied dans le réel, car la montagne est tout de même décrite et fantasmée. Elle peut être très présente dans mon esprit mais peut également être complètement recomposée et imaginée. »

 

 

Le processus de création, une forme de voyage

« Lorsque je commence une œuvre en atelier, je n’ai pas de fil directeur. Je commence sur une page blanche ; je trace parfois des traits et je ne sais pas où je vais. C’est au fur et à mesure que cela se tisse. Tout se met en place progressivement. Ça m’arrive de faire des petits croquis au préalable, mais globalement c’est dans le vif. C’est un peu comme une improvisation en musique, une partition qui se compose. On déroule son imagination et cela se construit. »

 

Les Vosges, une terre d’art

« C’est un territoire propice aux artistes. Aujourd’hui il y a une grande dynamique artistique et il y a beaucoup plus d’artistes qu’avant. »

Les Vosges et ses montagnes sont une source d’inspiration dans son art. Cela fait partie de son patrimoine artistique.

 

Zoom sur une œuvre de l’exposition

Ce dessin est assez représentatif de son travail, avec une perspective de montagnes, un parcours avec un chemin et un premier plan avec des rochers . Il reflète l’idée de voyage et de déplacement.

« C’est ma façon de pratiquer la montagne. Des rochers sont placés sur le chemin, comme des obstacles, pour montrer qu’on est dans une zone de nature. C’est un chemin pour le marcheur, pour la solitude et pour la découverte. Ce n’est pas lié à l’exploitation de la nature, tel qu’on peut la voir aujourd’hui, et du tourisme de masse. Cela n’a pas été tracé pour l’Homme. C’est important que la montagne garde son caractère sacré et qu’on puisse y trouver des refuges. »

 

Des conseils pour la génération d’artistes en devenir 

« Il faut être fidèle à soi, à son âme, à sa pensée. Il ne faut pas chercher à copier, à imiter les autres.  Il faut trouver sa voie, son style, sa signature, son orientation. Il faut se méfier des modes, des tendances et de tout ce qui pourrait polluer la création. Il faut que le message soit fort et ne pas se laisser submerger par tout ce qui se passe autour de vous. »

 

DÉCOUVREZ SES ŒUVRES SANS PLUS ATTENDRE ! 

Jusqu’au 8 septembre 2023
Entrée libre
de 9h à 16h30 du lundi au vendredi
Conseil départemental des Vosges | 8 rue de la Préfecture à Epinal

 

(RE)DÉCOUVREZ LE TEASER DE L’EXPOSITION

 

Pour plus d’informations sur Vincent Ganaye :
Facebook | Instagram | Site web : vincentganaye.com

 

Photos et teaser : ©CD88/ME

 

 

Tryptique de la Cie La Gueule Ouverte proposé par l’association Côté Jardin

Ce samedi 11 mars, l’association Côté Jardin gâte son public avec un Tryptique, 3 spectacles en 1 de la compagnie La Gueule Ouverte.

 

1) Conseil de classe

De manière humoristique, il joue ce professeur de collège, qui se retrouve dans une classe vide et qui va revivre sa journée, parler de ses doutes, de sa solitude et de son désespoir tout en gardant une lueur d’espoir.

2) Le roi du silence

Face à l’urne renfermant les cendres de sa mère, le comédien entreprend un monologue imaginaire dans lequel elle revient d’entre les morts pour hanter son fils qui révèle sa vraie nature.

3) Dépôt de bilan

C’est dans la pénombre sur fond de musique électro que le comédien raconte l’histoire de ce personnage addict à son travail. Le public assiste médusé à la descente vertigineuse de cet homme. L’euphorie de la voix et la rapidité de la diction laissent place peu à peu aux dérapages, à la perte de réalité et maintiennent le public en apnée.

 

Le tryptique démarre à 18h. Chaque spectacle dure environ 1 heure avec un entracte de 30 minutes entre chaque spectacle.
Pendant que les décors changent, le public est invité à sortir de la salle afin de profiter d’une petite collation et d’un temps d’échanges.

 

 

Rencontre avec Michèle Collet et Marie Pascale Lesprit Kopp pour une interview Culture C Nous

 

Geoffrey Rouge-Carrassat se retrouve seul sur scène face au public, une mise en scène épurée et 3 histoires. Qu’est-ce qui vous a attiré dans cette proposition scénique ?

Ce qui nous a scotché c’est la performance du comédien qui est capable de porter 3 spectacles à la suite avec l’intensité qu’il y met, la qualité de jeu et la présence scénique. Il y a quelque chose qui se passe. Il a une prestance, un magnétisme. Il m’a fait penser à Philippe Caubère dans La Danse du Diable, seul en scène capable de faire vivre plusieurs personnages.

Geoffrey Rouge-Carrassat a quelque chose. Je pense qu’il va être reconnu parmi les grands.

C’est ça qui nous a donné l’envie de le proposer dans les Vosges.

Le parcours de Geoffrey Rouge-Carrassat 

Geoffrey entre au Conservatoire de Lyon, puis au Conservatoire National Supérieur d’Art Dramatique de Paris, à l’âge de 17 ans. Son premier texte, Y’a pire, faut pas s’plaindre ! est primé par le Centre National du Théâtre en 2015. En 2016, il fonde la Compagnie La Gueule Ouverte.

Titulaire du Diplôme d’État de professeur de théâtre et d’un Master de création littéraire, il mène un doctorat SACRe (Sciences Arts Création Recherche) au CNSAD.

Actuellement artiste associé à Strasbourg, il vient nous offrir ce tryptique dans les Vosges.

 

Les thématiques abordées par les 3 spectacles, l’homosexualité, les relations prof-élèves, les addictions et le burn-out au travail, sont des sujets souvent tabous. Pensez-vous que le théâtre peut être vecteur de messages pour rompre les non-dits ? Est-ce une volonté de la part de votre association d’aborder des thématiques sociétales à travers votre programmation ?

Ce n’est pas ce qui vient en premier. Il se trouve que le théâtre peut « servir à », mais c’est la démarche artistique qui est d’abord notre centre d’intérêt. Nous regardons la qualité du spectacle.

 

 

L’association Côté Jardin a été fondée en 1986 pour promouvoir la culture et la diffusion du théâtre dans les Vosges et plus particulièrement sur le territoire de Saint-Dié-des-Vosges. Pouvez-vous nous en dire plus sur votre association ?

L’association est née d’un ensemble de personnes réuni avec la volonté d’une programmation théâtrale professionnelle, classique ou contemporaine, sur le secteur de Saint-Dié-des-Vosges.

Nous travaillons également de plus en plus avec le public scolaire. C’est important pour nous. Nous avons de très bons relais avec tous les établissements scolaires du secteur. Pour nous, le théâtre a aussi cette mission tournée vers la jeunesse.

Nous travaillons étroitement avec le Spectacle Vivant de l’agglomération de Saint-Dié-des-Vosges avec qui nous co-programmons des choses. Il nous arrive aussi d’avoir certaines interactions avec les associations ou les médiathèque. Cela dépend du spectacle et comment nous pouvons l’enrichir sur le territoire.

Pour en savoir plus sur l’association Côté Jardin, découvrez leur présentation complète.

 

Et le théâtre dans les Vosges, ça donne quoi ? Et la jeunesse dans tout ça ?

Depuis la Covid, nous avons une baisse de la fréquentation, en général, mais aussi une frilosité de la part des enseignants. Nous avons un spectacle qui est à sa 3ème programmation parce qu’il y a eu des annulations à cause de la Covid. Cela crée une démotivation de la part du corps enseignant, mais nous continuons d’avancer et de proposer des choses.

Pour ce qui est de la jeunesse, notre volonté est d’avoir au moins un spectacle sur les quatres qui soit ouvert aux scolaires. L’année dernière nous avions proposé 3 spectacles avec des séances scolaires, dont un spectacle avec 2 séances. Nous aimons faciliter les passerelles entre les professionnels de la culture et les enseignants.

 

Pour suivre l’actualité de l’association, suivez-les sur leur page Facebook et sur la plateforme Culture C Nous.
Il reste un spectacle en avril avant de clôturer la saison !

Et une nouvelle saison, déjà bouclée, s’annonce dores et déjà prometteuse avec des spectacles repérés au Festival d’Avignon et le spectacle 187,75 Hz de la compagnie vosgienne Cie Ultreia.

Lorelyne Foti, metteure en scène et comédienne de la Cie Ultreia est dotée d’un regard et d’une exigeance artistique formidable. C’est un spectacle très émouvant avec une forme particulière : une toute petite jauge, le public installé autour d’elle.

 

Crédits photos : Victor Tonelli
Vidéos: Cie La Gueule Ouverte

 

 

Antiquarks, musique interterrestre et artistes passionnés

Richard Monségu et Sébastien Tron d’Antiquarks

Une musique « interterrestre » – signature artistique à forte empreinte

Antiquarks ruine les frontières pour passer à travers les murs des clivages culturels. Les différences, qui pourraient être considérées comme des problèmes, Richard et Sébastien les voient comme des enrichissements.

Notre culture est bien évidemment française, mais ce que l’on retient dans la culture française, c’est cette tradition de terre d’accueil et de comprendre les autres cultures. 

Leur démarche artistique s’appuie sur ces phénomènes sociaux et culturels, notamment de clivages et de xénophobie. « Il ne faut pas aller trop loin pour se rendre compte des clivages. Nous n’avons pas besoin de penser cette différence avec l’exotisme. Une classe moyenne en France peut déjà se moquer des agriculteurs de nos campagnes. »

Cette signature musicale prend pour base une signature culturelle et artistique. « Nous ne sommes pas qu’un groupe de musique qui sort un album et fait des concerts et des tournées. Ce qui nous intéresse c’est de rencontrer des gens et de les mettre aussi dans une situation de création. Leur communiquer que les nourritures artistiques améliorent le sens de l’existence. »

On crée des conditions sociales de la rencontre affective. C’est un enrichissement que nous voulons chez les autres. On s’enrichit car on regarde les autres et on donne. On est au service d’une communication anthropologique pour faire société. Et la société commence par la famille. 

antiquarks_concert_fig_stdie
Concert duo Antiquarks au Festival International de la Géographie à Saint-Dié-des-Vosges

 

Les temps forts sur le territoire des Vosges

La pandémie a limité le démarrage des projets et les actions ont véritablement commencé lors de leur premier séjour dans les Vosges.

Tout a été temps fort : les ateliers de corps musiqués, la rencontre avec l’orchestre symphonique de Saint Dié-des-Vosges et Orchestre+, la rencontre avec les danseurs de l’Académie de danse de Lydie Fornage,… et puis retenir les visages et voir comment les participants vivent ce qu’on leur propose. 

Leurs actions sont souvent intenses car ils sont aussi observateurs afin de pouvoir faire des retours constructifs.

Avec les danseurs de la compagnie de danse de Lydie Fornage, Richard s’est improvisé chorégraphe et danseur à la Souris Verte à Epinal pour les guider sur des musiques extra-européennes. Des mouvements à la fois dans la musique et en dehors avec un accompagnement live de Sébastien.

 

antiquarks_academie_danse_epinal
Répétition avec l’Académie de danse de Lydie Fornage à la Souris Verte à Epinal

 

Beaucoup ont répondu présents aux ateliers et au concert avec une belle partie intergénérationnelle allant de l’enfance au senior dans les ateliers de corps musiqués. « Il y avait de la place pour tout le monde. Nous ne sommes pas là pour la performance. C’est une manière de communiquer avec un objectif de reconnaissance mutuelle. Comme une trêve miraculeuse dans le monde social où l’on va suspendre les urgences du monde pour vivre quelque chose et se donner les opportunités de les vivre avec fraternité. »

 

antiquarks_atelier_corps_musique_
Atelier corps musiqués au Conservatoire de musique à Saint-Dié-des-Vosges

 

Une dynamique locale et participative

L’accueil a été extrêmement chaleureux et bienveillant avec le public vosgien. « Les vosgiens nous ont fait confiance et ont joué le jeu. Cela demande une grande disponibilité. »

Antiquarks commence par casser tout de suite le cadre et retirer les barrières et les murs que l’on peut se créer. Puis ils rassemblent avec un fil conducteur tout en mêlant disciplines artistiques ou esthétiques musicales.

antiquarks_atelier_corps_musique_conservatoire_stdie_
Atelier corps musiqués au Conservatoire de musique de Saint-Dié-des-Vosges

 

repetition_antiquarks__orchestre_symphonique_st_die
Répétition au Conservatoire de Saint-Dié-des-Vosges

 

Les futurs projets sur le territoire vosgien

Un nouvel album est en préparation avec Souleymane Faye, artiste sénégalais de renommée et lead du groupe mythique Xalam. Un projet qui aura, pour le plus grand bonheur des vosgiens, des résonnances sur notre territoire.

Antiquarks viendra jouer avec l’Orchestre+ dans le cadre de l’Orchestival le dimanche 27 mars 2022 et invitera les danseurs de l’Académie de danse de Lydie Fornage sur scène pour un beau moment de partage et de pluridisciplinarité.

Richard et Sébastien continueront leurs interventions à la Souris Verte à Epinal avec des workshops de batterie/percussion et de chant adressés aux artistes vosgiens. « C’est l’occasion de créer de nouvelles belles collaborations pour 2022-2023 avec le soutien du Département. »

3 projets collaboratifs sont également en cours avec :
– l’école de musique de Mirecourt,
– le CEDEM de Contrexéville
– les écoles de musique de Remiremont, Gérardmer et Contrexéville

antiquarks_accompagnement_groupe_amateur_sourisverte
Accompagnement d’un groupe amateur à la Souris Verte à Epinal

 

Musiciens pédagogues et artistes nomades

Richard et Sébastien souhaitent une approche différente, loin de l’image du professeur et des masterclass. « Nous ne sommes pas là pour spécialiser les gens. Nous demandons aux gens de nous accueillir et nous essayons de faire bouger les certitudes et d’apporter de la nourriture pour grandir. »

Antiquarks propose une pédagogie de création et utilisent les principes de l’éducation populaire. Le groupe mélange ce qui est de l’ordre de la réflexion et de la théorie à une mise en pratique directe. Richard et Sébastien proposent des outils philosophiques, poétiques et littéraires qui permettent de croire qu’un autre monde est possible, mais pour cela il faut un investissement affectif.

 Pour nous, la réflexion n’est vraiment pas opposée à l’action. Nous proposons aux gens de s’autoriser un investissement affectif avec nous. Ce n’est pas parce qu’on analyse la réalité, qu’on ne peut être optimiste. On a constaté qu’il y a justement des pertes de courage, des pertes d’enthousiasme et des choses qui sont mises en danger. Et nous nous sommes là pour les sauvegarder. C’est comme si nous sauvegardions le patrimoine affectif. 

Les actions menées lors de cette résidence départementale posent un cadre, mais Antiquarks fait en sorte que leur approche ne soit pas vue comme quelque chose de descendant. C’est avant tout une belle rencontre avec des temps d’échanges et de parole.

Nous questionnons beaucoup les gens. Les instruments servent à animer, illustrer et permettre aux participants de se projeter, mais nous leur demandons surtout de se réapproprier la chose et de se mettre en force de propositions. Cela demande du temps et de l’espace. Nous savons aussi que notre temps est compté car une rencontre dure souvent une heure et demi. Il faut alors accélérer le processus affectif de fraternité et de la confiance. Ce n’est pas parce que cela va vite que ce n’est pas beau. L’idée est que chacun puisse exister en tant qu’individu dans une pratique de groupe.

repetition_antiquarks__orchestre_symphonique_st_die_2
Répétition avec l’Orchestre symphonique de Saint-Dié-des-Vosges

 


Pour plus d’informations sur Antiquarks :

Facebook : @Antiquarks
Site web : https://www.antiquarks.org/

Crédits photos : ©Antiquarks // CoinCoin Productions

L’artiste Defo et son exposition « Attrape ton monde »

defo_expo_cd88

Défo, tu te définis souvent comme étant un artiste « par instinct », qu’est-ce que cela veut dire pour toi ?

C’est une formule que je trouve amusante, je dis ça parce que c’est ce que je suis. Aussi loin que je m’en souvienne, j’ai toujours dessiné, je suis en quelque sorte né comme ça.

Je n’attends pas que l’inspiration vienne. Il me suffit d’un support et ça vient naturellement, je me lance instinctivement dans la création. Je me laisse guider par le moment en essayant toujours de nouvelles choses.

defo_expo_cd88

Tu as la volonté de laisser le public « communiquer » avec tes œuvres, tu n’aimes pas détailler l’histoire que raconte ta peinture, pourquoi ?

Je préfère l’idée que le public communique avec mon art et pas avec ma personne. Je lui offre un moment, une idée, une image sur une toile, et je choisis de lui en laisser la libre interprétation sans en influencer la lecture avec une idée qui m’est propre. Je suis peu bavard, je préfère parler aux gens à travers mes œuvres et laisser ma main transmettre les messages.

Quelque part, le public crée la toile avec moi et m’accompagne grâce à son regard porté sur l’œuvre. Il trouve par lui-même les réponses et, peut-être, ressentira par exemple un problème de société ou un vécu personnel. Et moi je deviens, en quelque sorte, un artiste invisible.

defo_expo_cd88

defo_expo_cd88

 

On sent à travers tes peintures une réelle identité, tu peux nous en parler ?

J’aime les couleurs et la recherche de nouvelles nuances, expérimenter avec elles. Les couleurs, c’est la belle vie. Le mouvement est aussi très important. J’aime faire voyager le regard sur la toile. Il m’arrive parfois de faire de l’action painting, cela permet justement d’apporter ce mouvement à la composition.

Je prends souvent du recul une fois une toile finie, et lorsque quelque chose manque, j’anime la toile à l’aide de coups de pinceaux afin que la composition vive. Cette spontanéité transforme parfois l’œuvre en quelque chose de totalement différent. Rien n’est figé ou prévisible. Tout dépend du ressenti à l’instant T.

Je peins tout le temps. Je n’attends jamais les projets pour travailler. Sur les 36 œuvres qui sont exposées ici, 31 ont été réalisées cet été.

expo_defo_cd88

 

 

Découvrez ses œuvres sans plus attendre ! 

Jusqu’au 28 décembre 2021
Entrée libre
Exposition ouverte de 9h à 16h30 du lundi au vendredi
Conseil départemental des Vosges

Pour plus d’informations sur l’exposition et l’artiste Defo :
Facebook : @Defo Defo

 

Découvrez le teaser de l’exposition :

 

 

 

La compagnie IPAC et leur création « Après le déluge »

ipac_apres_le_deluge

Cette nouvelle création fait suite à l’appel à projets « Création Partagée Edition #1 » et reçoit le soutien à la création de la DRAC Grand Est (le dispositif Jeunes Estivants coordonné par Scènes et Territoires) , du Ministère de l’Education Nationale, du Conseil Départemental des Vosges, de la communauté de communes des Hautes-Vosges et du Parc Naturel Régional des Ballons des Vosges.

 

Une nouvelle création en immersion dans les Vosges

La compagnie IPAC avait pour souhait de créer hors du théâtre et de travailler les paysages, à l’extérieur, tel un tournage au cinéma mais sans les caméras et écrans. L’idée de départ était de mettre en lumière et en son les décors déjà existants pour raconter une histoire qui implique les publics.

Il y a un réel engagement auprès de toute l’équipe artistique et les collaborateurs techniques (scénographes, concepteurs lumière, directeurs techniques, costumières, …) pour créer des spectacles qui mettent en immersion, en pleine nature ou en salle, avec un univers sonore et visuel très prononcé.

Etre dehors, c’est aussi pour IPAC une manière de faire découvrir au public ces autres métiers du théâtre et mettre en lumière les techniciens. On y découvre un lieu qui est éclairé autrement, qui a été transformé.

 

Une série théâtrale… 4 épisodes, 4 lieux insolites

Cette création fait écho au format court de séries de 45 minutes que l’on peut voir aujourd’hui sur des plateformes telles que Netflix. « On a fait une sorte d’étude un peu intuitive du temps d’attention que pouvait accorder les publics au spectacle. Puis c’est un format qui permet aux personnes qui travaillent et aux familles avec des enfants de faire le déplacement, sans que cela devienne trop lourd ».

Ainsi, la compagnie IPAC a répondu à la commande de la Communauté de Communes des Hautes Vosges dans le cadre du Plan Paysage qui souhaitait que plusieurs thèmes soient abordés dans des lieux différents déjà repérés. « Il y avait ces ‘contraintes’ qui nous ont finalement beaucoup aidé en tant qu’artistes en nous évitant de partir uniquement de nos ressentis émotionnels. On a découvert en faisant. »

Les épisodes se suivent et la compagnie découvre alors un public de retour à chaque rendez-vous. « On a croisé beaucoup de familles avec parfois des enfants en bas âge. On a fait la rencontre de personnes qui n’avaient pas pour habitude d’aller au théâtre et qui étaient très agréablement surpris. Et nous l’étions aussi ! Cela a créé du lien entre eux et avec nous, acteurs et concepteurs. C’était très valorisant pour tout le monde. »

Ce travail a également permis à IPAC de se questionner sur comment renouveler le public et faire venir des jeunes au théâtre (adolescents et jeunes adultes) et qu’ils aient l’envie d’aller au théâtre plutôt que de rester devant les écrans.

Et ce format séries fonctionne. Les spectateurs se font attraper par la fiction. Ils croient aux personnages. La compagnie finit par tisser une histoire.

IPAC souhaite réitérer l’expérience d’une fiction qui se poursuit et qui va chercher un public qui viendrait au théâtre comme il regarderait « Plus belle la vie » à la télévision. Les artistes réfléchissent actuellement sur une série qui s’implanterait sur un lieu unique vosgien qui n’est pas destiné au théâtre. Au-delà de l’aspect écologique et économique, ils ont l’envie d’exploiter au mieux un même lieu afin de le faire découvrir autrement, à chaque épisode.

ipac_apres_le_deluge

 

Un thriller théâtral

Le mode de thriller théâtral plait beaucoup aux gens. Ça rejoint un thème populaire de ce qu’on peut voir à la télévision avec le suspens et l’univers mystérieux de la nuit. 

La compagnie a débuté avec 4 mois d’intervention auprès d’enfants âgés de 6 à 12 ans. Ils ont recueilli leurs témoignages sur leurs rapports à la vie, à la nature et l’écologie, à la crainte de demain, et à leur imaginaire. « Cela a permis de libérer la parole sur plein de choses. »

A partir de là, l’intrigue est née : un déluge frappe le territoire et les enfants décident de faire face à la situation d’urgence climatique pour trouver des solutions pour protéger les adultes. Leur soudaine disparition lève des doutes et des inquiétudes.

Le 1er épisode a été filmé et introduit à chaque épisode suivant comme un récapitulatif de l’intrigue. « Après le déluge » couvre l’enquête de la disparition des enfants. Un inspecteur de police est appelé de Bruxelles pour venir les trouver. On fait la rencontre des enquêteurs et des enquêtés.

 

ipac_apres_le_deluge

ipac_apres_le_deluge

ipac_apres_le_deluge

 

Un théâtre aujourd’hui pour un monde de demain

« Après le Déluge » parle de situation d’urgence climatique et d’enfants acteurs du monde de demain. C’est un théâtre qui souhaite sensibiliser et ouvrir la parole pour avancer vers un meilleur monde.  IPAC est une compagnie de jeunes artistes, tous concernés par ces sujets d’actualité.

C’est nous demain qui allons faire des enfants. Intimement nous sommes tous en questionnement. 

 

Des challenges rencontrés, des challenges surmontés

La compagnie a rencontré un grand challenge en terme de timing. Ils ont eu une semaine pour s’implanter, dessiner une histoire et un décor, penser l’éclairage, … Ils devaient créer vite et écrire au fur et à mesure des épisodes. Ils ont suivi leur intuition et se sont rendu compte que c’était vers là qu’ils voulaient orienter le travail des créations de la compagnie.

La météo était également un facteur à prendre en compte à chaque épisode. « Jusqu’à la dernière minute nous étions menacé de décamper ou trouver des solutions. »

 

Une belle collaboration avec la jeunesse

IPAC a travaillé avec 180 enfants et leurs enseignantes de 8 différentes écoles vosgiennes (Thiéfosse, Sapois, Cleurie, Gerbamont, Basse-sur-le-Rupt, Faucompierre, Laveline-du-Houx, La Forge). « Les 8 maîtresses d’écoles ont vraiment été des collaborateurs. C’était très touchant. Elles ne nous ont pas lâché jusqu’au dernier épisode. » 

La rencontre avec les enfants, qui n’était pas prévu au départ, était en réponse à cet appel à projets. La compagnie avait envie d’inviter des gens de leur propre génération et de la génération qui suit et cherchait un mode pour le faire.

« Lorsque nous avons rencontré les enfants, on a eu des indices sur ce qui eux les intéressait et ils nous ont un peu surpris. En les rencontrant et en voyant le potentiel qu’ils avaient, très rapidement on s’est dit avec le metteur en scène que l’on pouvait aller plus loin dans cette démarche de travail exigeant avec des exercices d’acteurs qu’on avait appris lors de nos différents voyages. Mobiliser ces compétences chez les enfants et les développer, ça donne au plateau quelque chose d’assez incroyable. » 

La compagnie IPAC a pour ambition de monter une sorte d’école alternative auprès d’enfants intéressés. Une école qui ne formerait pas au métier de comédien.ne mais qui développerait des compétences utiles pour leur vie future (en prise de parole, en positionnement, …).

C’est une vraie volonté de la compagnie et de l’ensemble de ses collaborateurs de poursuivre la création dans des lieux qui ne sont pas des théâtres, à partir de ce qui existe déjà et de poursuivre le travail avec les enfants.

On n’a pas une ambition d’éducation artistique et culturelle, mais on est plutôt dans une recherche artistique de ce potentiel de l’enfant et de ce qu’il peut amener sur un plateau. Puis comment nous pouvons nous aussi les accompagner à développer des compétences que l’on découvre souvent trop tard ou pas du tout. Ils nous ont beaucoup surpris et on a énormément appris à leurs côtés. L’échange s’est fait dans les deux sens. 

 

L’actualité de la compagnie

Leur nouveau spectacle, « Déluge », prévue pour 2022 est coproduite par le CDN de Nancy.

Pour la prochaine création, la compagnie IPAC aimerait faire une saison 2 « Après le déluge » dans les Vosges, mais n’est pas encore sûre de sa forme. Elle a une réelle envie artistique de continuer avec de vrais publics qui ne sont pas convaincus d’office, de poursuivre un travail avec les enfants, de faire avec un besoin aperçu sur le terrain. « On est en train de déposer des dossiers pour poursuivre cette création. Nous n’avons pas de modèle préconçu. Nous n’avons pas envie de suivre un chemin conventionnel. On a de la chance d’avoir des soutiens qui partagent nos valeurs. »

En parallèle de ce nouveau spectacle, IPAC, centre de formation reconnu par l’Etat, propose « VoiceLab », une formation professionnelle d’initiation au chant polyphonique géorgien à destination d’artistes professionnels ou en voie de professionnalisation du spectacle vivant. La formation se tiendra en 2022 à Paris et la compagnie souhaiterait l’implanter également sur le territoire vosgien.

Jusqu’ici l’équipe habitait à Paris, mais se rapproche petit à petit pour s’installer dans les Vosges. La compagnie a pour ambition de faire venir les artistes étrangers sur le territoire plutôt que de repartir en expédition dans le monde comme ces 5 dernières années. IPAC souhaite ouvrir des portes aux enfants et leur donner un espace pour se questionner sur des sujets universels comme l’interculturalité et l’étranger.

Pour des enfants qui ont des parcours différents, même intimement, cela a permis à certains de comprendre qu’ils ont une place. 

 

Pour plus d’informations sur la compagnie IPAC :
Site web : : http://www.ipac-cie.com
Facebook : @interculturalperformingartscie

Crédits photos : ©Vladimir Lutz

 

 

Les InSolistes, nouveau quatuor insolite

les_insolistes

les_insolistes

Piano : Dominique Allévêque
Flûte : Martine Odasso
Violon : Catherine Verbregghe
Saxophones et arrangements : Isabelle Berthelon

 

La naissance d’un nouveau quatuor

Les membres des InSolistes s’apprêtaient à jouer ensemble le 8 mars 2020 mais se sont très vite retrouvées cloîtrées chez elles lors du 1er confinement. L’envie de faire revivre la musique d’une manière active les a amenés à créer ce quatuor confiné et très vite elles se sont rendues compte que cela pourrait perdurer en dehors de leurs 4 murs.

Elles ont voulu être plus que des solistes… elle ont voulu être insolites !
« Dans les Vosges il n’y a pas beaucoup d’ensembles composés de professeurs de conservatoire ou d’école de musique. Les rencontres se font plutôt de manière épisodique et ponctuelle sur une manifestation. Avoir formé cette ensemble est déjà en soi quelque chose d’insolite. On trouve du temps dans nos emplois du temps respectifs pour se rencontrer alors qu’on vient toutes de villes et de conservatoires différents (Epinal, Neufchâteau, Remiremont, …). On tient bon et on est fière de cet engagement. »

Ce quatuor joue pour le plaisir, n’ayant plus rien à prouver musicalement. « Nous ne sommes pas Mozart, mais plutôt Salieri. Nous aimons autant travailler avec des amateurs qu’avec des professionnels. C’est ce qui nous émeut et nous anime. »

 

Un quatuor de 4 femmes … un quatuor d’amies

Cette formation, composée de 4 femmes, ne fut pas un hasard, mais une forte volonté. Les InSolistes souhaitent mettre en lumière les femmes dans la musique et, par le choix des répertoires, rendre hommage à ces compositrices de l’ombre.

Les InSolistes se connaissent depuis un certain nombre d’années et leurs routes se sont souvent croisées. Elles ont souvent travaillé ensemble au sein d’orchestres ou de formations, en France et à l’étranger. Quant à Dominique et Martine, elles se connaissent depuis 30 ans !

les_insolistes

 

Des parcours de vie musicale riche d’expériences et de rencontres

Catherine (violon) 

Pour Catherine, le violon n’est pas un instrument classique. « La musique classique fait partie de la vie du violon, mais d’une petite partie. Le 1er instrument à corde a été trouvé sur une fresque du 13ème siècle en Turquie. A l’époque de Louis XIV, XV et XVI, on jouait de la viole d’amour ou de la viole gambe, mais le violon était un instrument à danser, destiné pour le peuple ». Et c’est bien pour cela que pour elle, le violon a sa place aussi bien dans la musique jazz que la musique country, dans la musique Tzigane que la musique klezmer. Au sein des InSolistes, elle se sent libre de jouer du violon dans tous les styles où l’instrument peut s’épanouir.

Elle fait également partie de L’Ensemble Alliance, association spinalienne qui vise à promouvoir tous les artistes vosgiens de musique classique. (Zoom sur l’Ensemble Alliance en fin d’article).

les_insolistes

 

Dominique (piano)

Dominique a fait beaucoup de directions d’orchestres en laissant son piano de côté pendant quelques temps. Elle a beaucoup voyagé en tant que Directrice d’orchestre symphonique et a eu comme projet de faire chanter plus de 2000 enfants à Epinal en demandant à des compositeurs d’écrire des opéras dans des styles très différents (rock, musique orientale, pop, …). Elle est riche de beaucoup d’années d’expérience et très active sur le territoire.

les_insolistes

 

Martine (flute)

Martine est professeure au Conservatoire Gautier d’Epinal et également Présidente du Floréal Musical d’Epinal. « Nous sommes des acteurs présents et des musiciens impliqués dans nos lieux de vie. Nous nous investissons beaucoup ».(Zoom sur Floréal Musical en fin d’article).

les_insolistes

 

Isabelle (saxophone)

Isabelle a débuté la musique dans son village, puis a longtemps été directrice d’orchestre d’harmonie. Aujourd’hui elle enseigne également à l’Ecole Intercommunale de la Porte des Vosges Méridionale.

Elle aime beaucoup les projets transversaux et a collaboré avec des partenaires issus d’autres univers artistiques (cirque, théâtre, cinéma). Elle avait créé du côté des Hautes Vosges un ensemble départemental composé d’une vingtaine de musiciens et avait proposé une adaptation du Tour du Monde en 80 jours avec une compagnie de théâtre. « Je l’ai lu, je l’ai réduit, j’ai écrit des arrangements et on l’a mis en scène avec la troupe. » Elle avait également pris beaucoup de plaisir à proposer un ciné-concert où des arrangements avaient été créés sur des bouts de films.

« Isabelle a cette faculté d’arranger et le fait depuis très longtemps. Elle prend une partition et l’adapte à notre formation. C’est une vraie chance de l’avoir parmi nous », nous précise Dominique.

les_insolistes

 

Les membres des InSolistes se consacrent toutes également à la pédagogie parce que la transmission les passionne. « Quelqu’un qui veut avoir un enseignement complet doit aussi se confronter à la scène et jouer avec et pour d’autres personnes car c’est toujours un enrichissement, que l’on peut partager ensuite avec nos élèves ».

Elles sont partie prenante de cette vie culturelle vosgienne et engagées sur le territoire et la région Grand Est. Le quatuor est particulièrement attaché à des évènements pluridisciplinaires, mêlant leur musique à d’autres disciplines (arts plastiques, danse, vidéo, ….).

 

Les retrouvailles avec le public

Fin juin Les InSolistes se lançaient ensemble pour la 1ère fois devant un public. « Un vrai bonheur. Répéter c’est bien, mais à un moment donné on a envie de montrer au public ce que l’on fait et voir comment notre travail est reçu ». Cet été, au Théâtre Municipal à Epinal, ils ont pu à nouveau se régaler sur la scène.

Et lors de leur dernier concert organisé par la Ville de Remiremont, le public, adultes et enfants, était au rendez-vous pour le plus grand plaisir du quatuor et de leur invité.

les_insolistes

 

Artiste invité pour un beau mariage musical

Le quatuor a été accompagné pour l’occasion à la batterie par Guillaume Rodière, professeur à l’Ecole de batterie Dante Agostini et à l’Ecole Intercommunale de la Porte des Vosges Méridionale.

« La batterie était un instrument suffisamment attractif pour que l’on puisse trouver des répertoires et c’est un vrai bonheur de pouvoir compter sur cette collaboration musicale. L’intérêt d’avoir un artiste invité c’est que lui puisse également proposer des choses pour nourrir encore le répertoire. Il nous a proposé une pièce de jazz qu’on n’aurait certainement pas joué. Puis, sur une pièce où il n’y avait pas de batterie il a su faire un arrangement pour qu’il puisse jouer avec nous. »

guillaume_rodiere

 

Un répertoire large et des musiques variées

Elles ont toutes des influences musicales différentes et ont su apporter des choses au quatuor. Certaines n’auraient certainement pas joué la suite orientale de la compositrice Mel Bonis. D’autres n’auraient très certainement pas pensé au répertoire de Pedro Iturralde. 

On a chacune apporté nos envies et nos goûts musicaux pour le partager avec les autres.

 

Et la suite ?

Pour commencer, Les InSolistes souhaiterait une meilleure visibilité. Elles continueront de jouer pour le public vosgien pour accroître leur notoriété.

Ce quatuor aimerait pouvoir mener des projets et actions artistiques au niveau du patrimoine et représenter le département des Vosges. « Il existe beaucoup de lieux insolites vosgiens. Nous aimerions les mettre à l’honneur à travers notre musique en donnant de notre temps et de notre énergie. Nous aimerions trouver des choses originales qui nous amènent vers d’autres aventures. »


Pour plus d’informations sur Les InSolistes :
Facebook : Les-InSolistes

 

————————————

Ensemble Alliance

Ensemble Alliance est une association qui existe depuis plus de 30 ans sur Epinal et qui a été créée par Danièle et Gilbert Castello afin de promouvoir tous les artistes vosgiens issus principalement de la musique classique. Au fil des années, l’association a été amené à inviter aussi des personnes de Franche-Comté, du grand Paris ou de l’étranger.

Ils organisent des concerts au mois de juillet et août dans le cadre des mardis music qui ont lieu à la Basilique ou au Théâtre Municipal lorsqu’un piano à queue est nécessaire.

Cette année ils ont également proposé un concert Vivaldi gratuit au mois de juillet à l’espace Cour avec la participation du Carnaval de Remiremont et les costumes vénitiens.

L’association propose des programmes très différents avec accordéons, cordes des alpes ou vibraphones tuba et des concerts à géométrie variable. Elle peut accompagner des chorales vosgiennes ou animer des concerts dans les villages. Elle peut venir à 2, 4, 10 ou 20 musiciens.

Ensemble Alliance se veut également un tremplin pour les jeunes musiciens et participe à des événements pluridisciplinaires alliant par exemple musique et arts plastiques.

Leur actualité
Concert Trio Pilgrim (piano-violon-violoncelle)
30 octobre 2021
Théâtre Municipal d’Epinal

Pour plus d’informations :
Facebook :@EnsembleAlliance

————————————

Floréal Musical

Floréal Musical est un festival printanier à Epinal qui a lieu en avril-mai de chaque année. L’association existe depuis 1983 et Martine Odasso en est la Présidente depuis 3 ans.

L’association avait pour missions au départ de faire connaître la musique à tous les publics, de proposer la musique dans les écoles ainsi qu’à Epinal. Les grands artistes à l’époque se produisaient principalement sur Paris et Floréal a permis de faire venir de artistes de renommée sur le territoire vosgien.

C’est un festival basé sur des styles très éclectiques allant du baroque au jazz et de l’opéra à la musique vocale.

Un Petit Floréal, dédié aux artistes locaux, a également vu le jour il y a 3 ans.

2 saisons ont dû être annulées en raison de la crise sanitaire. « Nous avons voulu faire 2 concerts début septembre pour fidéliser les partenaires et montrer que l’on existait toujours », nous explique Martine. Un premier concert s’est tenu à l’auditorium de la Louvière avec Jean-François Zygel et André Manoukian, très connus du grand public. Le public a pu assister à une battle de piano entre classique et jazz. Un deuxième concert, « Songs and Dances », était proposé à la Basilique avec Tim Mead et sa très belle voix de contre-ténor. Il était accompagné par les Musiciens de Saint-Julien, groupe Baroque dirigé par François Lazarevitch. C’était un programme baroque-celtique dédié à Henry Purcell  où les musiques irlandaises étaient incorporées dans la musique du compositeur anglais.

La nouvelle saison Floréal est prévue en avril et mai 2022.

Pour plus d’informations
http://www.floreal-epinal.fr
Page Facebook : @FlorealEpinal

L’artiste Ghizlane nous dévoile sa Presque

ghizlane

Une signature artistique… ou pas !

Ghizlane a beaucoup expérimenté. Son travail artistique est fluctuant et évolue en continu. « J’ai l’envie de garder une réelle spontanéité et naïveté dans mon art. Ce sont des ambiances ; mes œuvres représentent un instant T ».

Un descriptif de son art ? Il n’en est pas question pour elle ! Elle essaie plutôt de s’écarter de l’analyse de son art et d’éviter d’y mettre des mots. Pour elle, l’art est bien plus complexe et appartient aux personnes qui le regarde.

ghizlane

ghizlane

ghizlane

 

Un parcours d’artiste sous le signe de l’humain

Ghizlane, curieuse de nature, se laisse porter par les gens passionnés qui l’entourent, véritables moteurs dans son cheminement d’artiste. Elle fonctionne à l’humain et se dit bien accompagnée pour se donner la motivation de tout tenter sans peur du ridicule.

La danse et le théâtre ou encore le clown lui ont aussi beaucoup apporté. Ses dessins, autre moyen d’expression artistique, ont été très certainement nourris par ces autres disciplines. Quand son père tombe malade, le dessin devient un refuge, un besoin compulsif. Ghizlane se met alors à dessiner tous les jours.

Le dessin aujourd’hui a pris une grande place dans sa vie d’artiste, grâce à toutes ses rencontres humaines et culturelles et ses expériences de vie.   

ghizlane

ghizlane

 

Du petit au grand…

Ghizlane a travaillé sur petit format pour une question purement de contraintes logistiques. Le dessin sur papier petit format était simplement plus pratique.

Elle repasse au grand format lorsque son ami lui prête un espace. C’est alors que l’aventure de la Presque commence. « Je souhaitais expérimenter des choses pour voir ce que cela faisait de faire du très grand et approfondir le travail à l’encre de chine et la plume. Ça s’est construit petit à petit. »

Dans la pièce elle ne voyait que 2 mètres à la fois et a vite ressenti le besoin de dérouler entièrement l’œuvre pour la visionner avec du recul. Dans la rue en bas de l’immeuble, la Presque s’ouvre pour laisser place à des échanges riches avec les gens du voisinage. Elle attise la curiosité des passants et fait de belles rencontres improvisées avec des personnes dont elle ne connait pas le lien à l’art.

Et lorsque la Presque fut presque finie, elle eut l’envie de la dévoiler aux autres et de l’exposer à plusieurs endroits, dont certains encore tenus secret !

Ghizlane

ghizlane

 

 

L’écriture accompagne sa plume…

Ghizlane aime les mots. Elle est fascinée par l’écriture comme graphisme et l’art de la calligraphie, mais également par le sens des mots et leurs différentes interprétations possibles.

Sans vouloir enfermer ses œuvres, afin que les gens s’approprient librement ses dessins, elle se laisse parfois inspirée par des mots. Parfois elle y pose un titre et parfois elle mêle mots aux dessins, comme sur la Presque.

ghizlane

ghizlane

ghizlane

 

Le processus de création de La Presque

Il a fallu 4 mois de création pour La Presque, entrecoupé de temps de vide qui ont permis à l’artiste de sortir de l’œuvre. Pour Ghizlane, elle ne sera « peut-être jamais finie et vivra le plus longtemps possible ».

Lors de sa création, des moments imprévus ont enrichi l’œuvre. La musique s’y est invitée sur une période lorsqu’une amie musicienne jouait de la guitare pendant qu’elle dessinait. Ghizlane répétait des gestes dans des moments très méditatifs.

« Puis, le doute débarque parfois, mais tant mieux ! » Des petits coups de pouce sont nécessaires avec la visite d’amis bienveillants, le professeur d’arts plastiques plein de bons conseils, …

Ghizlane

 

L’exposition de la Presque

Ghizlane expose grâce aux propositions qui lui font sortir de sa zone de confort. C’est ainsi qu’elle se laisse porter par son ami Nico, patron du bar Le Phonographe à Epinal, qui lui propose un format expo-concert aux côtés d’un groupe de musique qu’elle ne connaît pas.

Lors d’une exposition précédente, Ghizlane décide de cacher des morceaux de la Presque pour garder le mystère sur l’œuvre le plus longtemps possible. Ce mystère, elle y tient beaucoup.

Depuis le début, Ghizlane opte pour une installation en extérieur, malgré les intempéries estivales. « Je la trouve bien dehors. Je laisse faire les choses. J’ai envie de continuer ma démarche, même dans la manière d’exposer et que mes choix ne soient pas de mon fait. Comme au théâtre, ‘c’est le plateau qui décide’ ».

Elle veut faire vivre La Presque aussi dans ses réparations. Tel l’art du Kintsugi, elle souhaite utiliser les parties abîmées ou déchirées. « Tous ces morceaux disparates forment quelque chose de beau ». Ghizlane fait le choix du lâcher-prise pour s’accepter dans sa pluralité et ses imperfections et pour accepter son art.

Ghizlane

Ghizlane

Ghizlane

ghizlane

 

Les défis en tant qu’artiste-plasticienne vosgienne

Son plus grand défi : être présente là où on ne l’attend pas.
Pour Ghizlane, beaucoup de gens ne se sentent pas légitimes d’aller voir des œuvres d’art et pensent que l’art est réservé à un milieu privilégié. « L’art demande tout simplement de la curiosité. On est tous équipé d’un corps et d’émotions. L’art peut apporter beaucoup de choses à beaucoup de gens. Je préfère qu’on me dise on n’aime pas mon art, mais qu’on vienne le voir ».

ghizlane

ghizlane

 

L’actualité de Ghizlane

Cet été elle quitte les Vosges pour voir du pays et laisse place au vide et à l’improvisation. « C’est quelque chose qui me tient à cœur ». Elle ne sait pas où elle part, mais elle se laissera guider par les gens qu’elle rencontre et les lieux qui l’inspirent. Elle s’intéresse à l’incongru et au jamais tenté.
La Presque continuera son aventure lors de ce voyage. Elle n’en dira pas plus… à nous de la suivre sur ses réseaux !

 

Pour plus d’informations sur Ghizlane  
Instagram : @ghizlane_hanas

 

Crédits photos : ©CD88 / DCS / MEghtesad

 

 

 

 

Le Phonographe, lieu culturel avant tout !

le_phonographe_epinal

le_phonographe_epinal

 

Bar, resto, mais pas que …
Un lieu convivial qui invite la culture sous toutes ses formes

L’idée de départ était de créer un lieu culturel, une sorte de MJC décalée, avant même de créer un bar-restaurant. « Un lieu où les geeks viennent jouer à des jeux de société, les zikos viennent découvrir de la musique insolite, … Chez nous, vous pouvez entendre du métal, puis du jazz et finir sur de la musique classique. Il y a même de la musique aux toilettes ! »

le_phonographe_epinal

 

« L’Arrière-cour des Miracles », nouveau concept estival

Toujours plein d’idées pour apporter de la nouveauté, Nico a souhaité créer un espace à l’extérieur pour mettre l’art à l’honneur. Malgré les intempéries de l’été, la nouvelle terrasse couverte a permis d’éviter les rassemblements à l’intérieur en période de Covid et de proposer des moments de partage et de découverte, autrement.

La fermeture des bars et des lieux culturels a été un coup dur car il croit dur comme fer que la « culture est un allié bien-être ». Etre ensemble, partager des idées, vivre un moment fort artistique… tous des ingrédients pour garder un regard positif sur la vie et une bonne santé mentale.

le_phonographe_epinal

 

« Les P’tits Lives du Phono » – le numérique pour garder le lien

Ces vidéos ont été créées « en attendant la suite… ». Finalement, le déconfinement et la réouverture ne se sont pas fait de suite et il a fallu trouver un moyen pour que les artistes de la musique puissent continuer de créer et de jouer. Tout comme La Souris Verte l’a fait avec leurs « Lives », il a voulu faire travailler les intermittents du spectacle, les musiciens, le chanteurs et chanteuses, … « Lors de la fermeture de notre établissement, la vidéo était le seul moyen d’apporter de la culture aux gens. » Mais Le numérique, selon lui, ne remplacera jamais un concert.

« Les P’tit Lives du Phono », c’est 2 morceaux de composition par live. Le Phonographe a pu accueillir de nombreux artistes tels que Muriel d’Ailleurs ou Jack Simard. Le groupe local Bottomz Up s’est amusé à faire une version acoustique de leur nouvel EP rock et ont pu dévoiler leur talent de musiciens. Chaque artiste invité a montré un réel enthousiasme sur la petite scène du Phonographe et le public sur les réseaux sociaux était toujours au rendez-vous.

 

A la trouvaille d’artistes et d’idées …

Le Phonographe met en lumière la création musicale avant tout, mais offre également un lieu d’expression pour les artistes qui s’accaparent de morceaux pour les transformer en reprises uniques. La créativité est le mot clé !

L’intelligence collective et la fusion d’idées reflètent également l’esprit du Phonographe. Des concepts les plus farfelus avec ses voisins Division Skateshop (12 rue des Etats-Unis) aux idées collaboratives avec les artistes invités, Le Phonographe trouve toujours de quoi surprendre.

Lorsqu’il y a une intelligence de groupe, malgré des petits moyens, cela fait son effet !

 

Un Expo-concert : une note pluridisciplinaire

« La culture appartient à tous et ne doit pas être élitiste. C’est un truc de la rue… et ce soir lors de l’expo-concert, c’est littéralement dans la rue ! ». Le Phonographe nous offre une soirée placée sous le signe de la pluridisciplinarité avec un beau mélange visuel et sonore. Sous un ciel éclairci, la Presque (et non fresque) de l’artiste-plasticienne Ghizlane prend place directement sur la rue, illuminée pour l’occasion, et le groupe de musique I -ii- I embellit le tout avec ses airs exaltants nous transportant dans un autre univers. La musique est cohérente avec l’œuvre ; les passants dans la rue des Etats-Unis s’arrêtent tous pour contempler et écouter. « C’est une réelle volonté de mélanger les disciplines et le rendu est réussi, bien au-delà de mes espérances ! »

I -ii- I

Ghizlane

Ghizlane

 

L’artiste-plasticienne Ghizlane et sa « Presque »

Découvrez l’interview de Ghizlane >> par ici
Page Instagram : @ghizlane_hanas

Nous vous dévoilons presque son oeuvre afin de garder son mystère !

Ghizlane

Ghizlane

ghizlane

 

Le groupe I -ii- I

Pour plus d’information sur I -ii- I :
Site web : iitwoeyes.bandcamp.com
Page Facebook : @iitwoeyes 

I -ii- I

I -ii- I

I -ii- I

 

L’actualité du Phonographe

A la rentrée en septembre 2022, les concerts reprennent.
Un petit avant-goût du programme :
Muriel d’Ailleurs
Raymond court toujours
David Vincent
et plein d’autres choses !

Vous êtes un artiste ou groupe vosgien et souhaitez faire une proposition insolite au Phonographe, contactez Nico !


Pour plus d’informations sur le Phonographe

Facebook : @lephonographeepinal

Crédits photos : CD88 / DCS / MEghtesad