Une signature artistique… ou pas !

Ghizlane a beaucoup expérimenté. Son travail artistique est fluctuant et évolue en continu. « J’ai l’envie de garder une réelle spontanéité et naïveté dans mon art. Ce sont des ambiances ; mes œuvres représentent un instant T ».

Un descriptif de son art ? Il n’en est pas question pour elle ! Elle essaie plutôt de s’écarter de l’analyse de son art et d’éviter d’y mettre des mots. Pour elle, l’art est bien plus complexe et appartient aux personnes qui le regarde.

ghizlane

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Un parcours d’artiste sous le signe de l’humain

Ghizlane, curieuse de nature, se laisse porter par les gens passionnés qui l’entourent, véritables moteurs dans son cheminement d’artiste. Elle fonctionne à l’humain et se dit bien accompagnée pour se donner la motivation de tout tenter sans peur du ridicule.

La danse et le théâtre ou encore le clown lui ont aussi beaucoup apporté. Ses dessins, autre moyen d’expression artistique, ont été très certainement nourris par ces autres disciplines. Quand son père tombe malade, le dessin devient un refuge, un besoin compulsif. Ghizlane se met alors à dessiner tous les jours.

Le dessin aujourd’hui a pris une grande place dans sa vie d’artiste, grâce à toutes ses rencontres humaines et culturelles et ses expériences de vie.   

ghizlane

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Du petit au grand…

Ghizlane a travaillé sur petit format pour une question purement de contraintes logistiques. Le dessin sur papier petit format était simplement plus pratique.

Elle repasse au grand format lorsque son ami lui prête un espace. C’est alors que l’aventure de la Presque commence. « Je souhaitais expérimenter des choses pour voir ce que cela faisait de faire du très grand et approfondir le travail à l’encre de chine et la plume. Ça s’est construit petit à petit. »

Dans la pièce elle ne voyait que 2 mètres à la fois et a vite ressenti le besoin de dérouler entièrement l’œuvre pour la visionner avec du recul. Dans la rue en bas de l’immeuble, la Presque s’ouvre pour laisser place à des échanges riches avec les gens du voisinage. Elle attise la curiosité des passants et fait de belles rencontres improvisées avec des personnes dont elle ne connait pas le lien à l’art.

Et lorsque la Presque fut presque finie, elle eut l’envie de la dévoiler aux autres et de l’exposer à plusieurs endroits, dont certains encore tenus secret !

Ghizlane

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L’écriture accompagne sa plume…

Ghizlane aime les mots. Elle est fascinée par l’écriture comme graphisme et l’art de la calligraphie, mais également par le sens des mots et leurs différentes interprétations possibles.

Sans vouloir enfermer ses œuvres, afin que les gens s’approprient librement ses dessins, elle se laisse parfois inspirée par des mots. Parfois elle y pose un titre et parfois elle mêle mots aux dessins, comme sur la Presque.

ghizlane

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Le processus de création de La Presque

Il a fallu 4 mois de création pour La Presque, entrecoupé de temps de vide qui ont permis à l’artiste de sortir de l’œuvre. Pour Ghizlane, elle ne sera « peut-être jamais finie et vivra le plus longtemps possible ».

Lors de sa création, des moments imprévus ont enrichi l’œuvre. La musique s’y est invitée sur une période lorsqu’une amie musicienne jouait de la guitare pendant qu’elle dessinait. Ghizlane répétait des gestes dans des moments très méditatifs.

« Puis, le doute débarque parfois, mais tant mieux ! » Des petits coups de pouce sont nécessaires avec la visite d’amis bienveillants, le professeur d’arts plastiques plein de bons conseils, …

Ghizlane

 

L’exposition de la Presque

Ghizlane expose grâce aux propositions qui lui font sortir de sa zone de confort. C’est ainsi qu’elle se laisse porter par son ami Nico, patron du bar Le Phonographe à Epinal, qui lui propose un format expo-concert aux côtés d’un groupe de musique qu’elle ne connaît pas.

Lors d’une exposition précédente, Ghizlane décide de cacher des morceaux de la Presque pour garder le mystère sur l’œuvre le plus longtemps possible. Ce mystère, elle y tient beaucoup.

Depuis le début, Ghizlane opte pour une installation en extérieur, malgré les intempéries estivales. « Je la trouve bien dehors. Je laisse faire les choses. J’ai envie de continuer ma démarche, même dans la manière d’exposer et que mes choix ne soient pas de mon fait. Comme au théâtre, ‘c’est le plateau qui décide’ ».

Elle veut faire vivre La Presque aussi dans ses réparations. Tel l’art du Kintsugi, elle souhaite utiliser les parties abîmées ou déchirées. « Tous ces morceaux disparates forment quelque chose de beau ». Ghizlane fait le choix du lâcher-prise pour s’accepter dans sa pluralité et ses imperfections et pour accepter son art.

Ghizlane

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Les défis en tant qu’artiste-plasticienne vosgienne

Son plus grand défi : être présente là où on ne l’attend pas.
Pour Ghizlane, beaucoup de gens ne se sentent pas légitimes d’aller voir des œuvres d’art et pensent que l’art est réservé à un milieu privilégié. « L’art demande tout simplement de la curiosité. On est tous équipé d’un corps et d’émotions. L’art peut apporter beaucoup de choses à beaucoup de gens. Je préfère qu’on me dise on n’aime pas mon art, mais qu’on vienne le voir ».

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L’actualité de Ghizlane

Cet été elle quitte les Vosges pour voir du pays et laisse place au vide et à l’improvisation. « C’est quelque chose qui me tient à cœur ». Elle ne sait pas où elle part, mais elle se laissera guider par les gens qu’elle rencontre et les lieux qui l’inspirent. Elle s’intéresse à l’incongru et au jamais tenté.
La Presque continuera son aventure lors de ce voyage. Elle n’en dira pas plus… à nous de la suivre sur ses réseaux !

 

Pour plus d’informations sur Ghizlane  
Instagram : @ghizlane_hanas

 

Crédits photos : ©CD88 / DCS / MEghtesad