Rencontre avec Stann Duguet

Une nouvelle formule

Le Festival RésoNuances évolue avec un nouveau format !

L’association recentre le festival sur une même zone géographique et le réduit à 3 jours avec une programmation plus importante au fil de la journée, soit 3 à 4 spectacles par jour.

Le festival garde le concept de concerts dans les jardins, mais tout ne repose plus sur l’extérieur. Il y aura une solution pérenne de recours en cas de météo capricieuse.

Des concerts en extérieur, c’est un peu léger comme concept. Le cadre c’est un plus, mais ce n’est pas une valeur sûre. Nous ne pouvons pas nous reposer sur ça. 

Une vraie identité a également été pensée. Cette nouvelle édition expérimente et se réinvente afin d’offrir au public vosgien un festival unique.

[ A noter : La météo s’annonce particulièrement instable les 11, 12 et 13 juillet. L’ensemble de la programmation est déplacé dans la salle polyvalente du Tholy (3 rue Charles de Gaulle) réaménagée et décorée pour l’occasion.]

 

Pourquoi ce changement ?

Les éditions précédentes étaient une sorte de mini-tournée sur 4 semaines avec des concerts sur tout le territoire vosgien. Une logistique conséquente pour déplacer une scène sur différents sites et tenir une équipe de bénévoles impliqués sur toute cette durée.

Le public n’était pas forcément au rendez-vous dans les lieux un peu plus loin. On demandait beaucoup de notre petite équipe de bénévoles. Nous accueillions les musiciens pendant toute cette période. Allier vie professionnelle et vie privée… On fatigue, tout simplement. 

 

Un axe de programmation

L’éclectisme – une valeur constante


L’éclectisme reste une identité forte du festival RésoNuances. Différents univers musicaux sont explorés avec une réelle volonté, pour cette nouvelle formule, d’amener les gens là où ils ne s’y attendent pas.

Les autres années j’avais une sorte de conduite, dirigée sur un instrument particulier ou les voix féminines, par exemple. Un fil rouge qui se baladait comme ça en filigrane, mais j’avais besoin de réfléchir à une réelle identité. 

 

 

La création – une signature nouvelle

 

Tout le festival se base sur des créations. Il n’y a pas de cover. Pour la musique classique, par exemple, ce sont des compositeurs actuels sur des créations originales. 

La création est un axe important pour Stann Duguet, en lien avec son parcours de musicien. Il adore interpréter et reprendre le répertoire, mais il a, avant tout, une envie de créer son propre univers musical.

C’est une histoire de rencontres. Rencontrer un musicien pour la toute première fois et jouer de la musique ensemble… une vraie osmose se dévoile. La présence du public a également une action sur ce qui se passe sur scène. On ne jouerait pas de la même manière. C’est un cercle. Et c’est très important aujourd’hui de vivre ça et de faire vivre ça. On est sur nos écrans, mais il faut recréer du lien, rassembler différents publics…. Musiciens, acteurs culturels du territoire, publics… 

 

 

Des artistes locaux et régionaux

Dans les axes de programmation, l’association a aussi décidé de programmer plus d’artistes des Vosges et du Grand Est afin de créer un équilibre et une cohérence. Ainsi, cette année, vous trouverez des artistes d’ici et d’ailleurs avec notamment 30% d’artistes locaux et 40% d’artistes régionaux.


Un festival de parité

Le dernier axe voulu par l’association sera d’atteindre la parité sur scène. Cette année le festival accueille 9 femmes pour 11 hommes.

Aujourd’hui les femmes dans la musique, il y en a, mais pas tant que ça. C’est donc compliqué d’atteindre la parité. C’est une chose importante pour nous d’aller vers la parité, mais ce n’est pas un premier critère de choix pour la programmation. Les femmes musiciennes doivent être choisies pour leur talent et non pour rentrer dans un objectif de parité. On expérimente et on le prend comme une étape. Avoir des femmes et des hommes sur scène, ce sont 2 énergies très différentes. Il faut allier les deux pour apporter cette belle diversité. 

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Multi-musical et multiculturel

L’aspect multiculturel n’est pas une volonté propre à la programmation. Multiples cultures se rejoignent effectivement sur scène, mais c’est avant tout la musique qui les réunit.

L’étiquette musique du monde n’est pas un souhait, car la musique du monde, aujourd’hui, est devenue très fermée sur quelque chose de très festif. Le duo « Shams » par exemple, reflète des inspirations du classique, du jazz, de la musique contemporaine et de la musique du monde. C’est une identité musique nouvelle, propre au duo, et non pas une identité musique du monde. 

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Attirer de nouveaux publics

L’association souhaite attirer d’autres publics, avec une volonté de rassembler les gens sans cloisonner. Cet objectif n’est pas encore atteint, mais l’association y œuvre activement.

Notre public reflète la tranche d’âge 40-70 ans. On n’a pas encore réussi à attirer la jeunesse. On a également du mal à attirer du public qui ne vient pas habituellement aux concerts-spectacles. On est dans une sortie d’entre soi. J’ai envie d’accueillir notre public fidèle tout en ouvrant à d’autres publics. Nous réfléchissons, pour les années à venir, au « comment », en proposant, par exemple, d’autres solutions tarifaires. 

L’ouverture à la pratique amateur

Pour cette édition 2024, une grande nouveauté débarque. L’association a travaillé avec des publics amateurs pour présenter les nouvelles créations.

« Chanter les FemmeS » – spectacle musical écrit par Sylvia Voinet | Jeudi 11 juillet
Une comédie chantée mélangeant des professionnelles et des amateures.

On a travaillé avec le ECSP de Cornimont. On fait parler du festival par d’autres biais et cela amène des publics différents.

 

« Les Souffles du Vent » –  création de Stann Duguet et Erwan Le Guen | Vendredi 12 juillet
Un projet porté avec l’orchestre symphonique de l’Ecole intercommunale de musique de Gérardmer, dirigé par Ludovic Bérard.

Les musiciens des écoles de musique viennent faire de la musique mais ne vont pas forcément aux concerts. C’est une autre ouverture à la musique que l’on a voulu en travaillant avec des musiciens amateur d’une école de musique.

 

Une édition pleine de surprises

Vendredi 12 juillet, le bassiste du Aleph Quintet, Théo Zipper, jouera avec Fred Raby, un batteur talentueux qui s’est fabriqué un synthé modulaire aux effets très surprenants. Une rencontre entre 2 musiciens qui ne se sont jamais vu avant et qui nous ont préparé quelque chose d’inédit.

J’aimerais vraiment aller dans cette direction … Que les gens se disent qu’ils ont vraiment découvert quelque chose d’unique au festival. 

Samedi 13 juillet, pour clôturer le festival, un bœuf sous les étoiles attend le public. Ce sera plus d’une cinquantaine de musiciens et chanteurs (Aleph Quintet, le chœur amateur Les Fifrelus, …) qui joueront ensemble une création collective sur une musique composée spécialement pour l’occasion. Il y aura également une reprise de Claude Nougaro et une création d’Erwan Le Guen. 40 minutes de surprise musicale parsemée d’improvisations pour finir en beauté cette édition 2024.

 

Découvrez le programme complet : à télécharger 

Pour la billetterie : https://www.helloasso.com/associations/resonuances

Le Festival RésoNuances est soutenu par le Conseil départemental des Vosges.

Partenaires buvette et restauration :

  • Fromagerie Bongrain Gérard – Le Tholy
  • La Boulange du Gab – Cornimont
  • L’art en Bouche – Saulxures sur Moselotte