Pendant le festival, tout le parc était investi par les expositions et animations, les stands d’auteurs, de libraires et d’artisans des mondes de l’imaginaire.
Des personnages, venus d’un autre temps, déambulaient dans le parc pour le plus grand plaisir du public.
Bulle du Jeu
Sous la coordination de l’association Pl’asso Jeux, divers associations d’Épinal ou de Lorraine, ont proposé des animations de jeux.
Ludothèque de l’association des familles d’Épinal
Éditeurs de jeux divers
Lorraine Quidditch
Auteurs de jeux divers
Créateurs de jeux en cours de prototypage
Les Magic Mirrors
Des chapiteaux à l’ancienne, venus de Hollande, ont accueilli des tables rondes, cafés littéraires et débats ainsi que les remises des prix et les soirées du festival.
La Bulle du Livre
Un grand chapiteau a rassemblé autrices et auteurs en dédicace, illustrateurs, éditeurs et libraires.
Rencontre Bodypainting France
A l’occasion d’un des plus grand rassemblement annuel de bodypainting en France, des artistes venus de tous les coins de France ont peint leurs modèles en direct devant le public. Cest modèles ont ensuite pu déambuler dans le parc et défiler dans un Magic Mirrors.
La Fête des Images
Désormais organisée lors des Imaginales, cette huitième édition, qui s’est tenue du jeudi 25 au samedi 27 mai, a proposé au public de revivre le succès du spectacle immersif de 2022 Place de Vosges. Le parcours s’est poursuivi place Edmond Henry avec une projection sur la façade du tribunal, une jeune création sur le beffroi de la Basilique, et un nouveau parcours menant le public jusqu’à la place Foch.
Vincent Ganaye est artiste depuis toujours. Enfant, il peint déjà et, à 10 ans, il découvre la photo et ne s’est jamais arrêté depuis.
La nature, thème omniprésent
Sur cette exposition, il aborde surtout la montagne. Installé près de Saint-Dié-des-Vosges, il passe une grande partie de son temps sur les sommets et crêtes vosgiennes. Il s’inspire également de ses voyages en France et à l’étranger.
Ses œuvres sont un amalgame de toutes les impressions et émotions qu’il ramène de ses balades, ses randonnées et ses excursions. Les peintures, exposées au Département, reflètent l’imaginaire, la photographie, quant à elle, donne une prise dans le réel.
« Par-delà la ligne bleue »
Avec ce titre, Vincent Ganaye met l’accent sur le ressenti, le vécu et les émotions.
« C’est une façon de poursuivre un peu le voyage et le chemin, à travers la peinture, en donnant un peu plus de liberté et d’imaginaire. Cela ouvre la porte à beaucoup de choses tout en gardant le pied dans le réel, car la montagne est tout de même décrite et fantasmée. Elle peut être très présente dans mon esprit mais peut également être complètement recomposée et imaginée. »
Le processus de création, une forme de voyage
« Lorsque je commence une œuvre en atelier, je n’ai pas de fil directeur. Je commence sur une page blanche ; je trace parfois des traits et je ne sais pas où je vais. C’est au fur et à mesure que cela se tisse. Tout se met en place progressivement. Ça m’arrive de faire des petits croquis au préalable, mais globalement c’est dans le vif. C’est un peu comme une improvisation en musique, une partition qui se compose. On déroule son imagination et cela se construit. »
Les Vosges, une terre d’art
« C’est un territoire propice aux artistes. Aujourd’hui il y a une grande dynamique artistique et il y a beaucoup plus d’artistes qu’avant. »
Les Vosges et ses montagnes sont une source d’inspiration dans son art. Cela fait partie de son patrimoine artistique.
Zoom sur une œuvre de l’exposition
Ce dessin est assez représentatif de son travail, avec une perspective de montagnes, un parcours avec un chemin et un premier plan avec des rochers . Il reflète l’idée de voyage et de déplacement.
« C’est ma façon de pratiquer la montagne. Des rochers sont placés sur le chemin, comme des obstacles, pour montrer qu’on est dans une zone de nature. C’est un chemin pour le marcheur, pour la solitude et pour la découverte. Ce n’est pas lié à l’exploitation de la nature, tel qu’on peut la voir aujourd’hui, et du tourisme de masse. Cela n’a pas été tracé pour l’Homme. C’est important que la montagne garde son caractère sacré et qu’on puisse y trouver des refuges. »
Des conseils pour la génération d’artistes en devenir
« Il faut être fidèle à soi, à son âme, à sa pensée. Il ne faut pas chercher à copier, à imiter les autres. Il faut trouver sa voie, son style, sa signature, son orientation. Il faut se méfier des modes, des tendances et de tout ce qui pourrait polluer la création. Il faut que le message soit fort et ne pas se laisser submerger par tout ce qui se passe autour de vous. »
DÉCOUVREZ SES ŒUVRES SANS PLUS ATTENDRE !
Jusqu’au 8 septembre 2023
Entrée libre
de 9h à 16h30 du lundi au vendredi
Conseil départemental des Vosges | 8 rue de la Préfecture à Epinal
Le Festival RésoNuances, c’est 11 jardins et 16 concerts dans les Vosges !
Il est né de la rencontre entre l’ensemble Sham’s avec Stann Duguet et le jardin Chapeau de Paille et Bottes de Pluie à Le Tholy, en juillet 2020.
Depuis, l’idée a fait son chemin …
Le grand public est invité, pour cette 2ème édition, à découvrir une programmation riche, éclectique et multiculturelle dans des jardins insolites des Vosges.
L’Ensemble Nemesis
Nemesis est un ensemble composé de 5 musiciens issus des 4 coins du monde :
Diego Cardoso, Stann Duguet, Erwan Le Guen, Elvira Serrano-Rivas : violoncelles
Akram Ben Romdhane : oud
L’ensemble Nemesis nous a embarqué hier soir dans leur épopée au coeur de la forêt vosgienne.
« Epopée », nom de leur nouvelle création collective, est une musique d’ailleurs qui pourtant résonne en nous.
Hier soir, si l’on écoutait bien, on entendait chaque frôlement de chordes, chaque caresse, chaque tapotement en guise de percussion.
Si l’on fermait les yeux un court instant, on entendait l’harmonie des violoncelles et de l’oud mariée avec le chant des pies dans le ciel et le gloussement des poules du jardin Une Figue dans le Poirier.
Si l’on regardait bien, on voyait chaque sourire et clin d’oeil des musiciens et cette belle complicité et bienveillance installées entre eux.
Dans les Vosges hier soir, nous avons voyagé loin et près, intérieurement et ensemble… une belle épopée.
Mila Vuidart
Mila Vuidart, compositrice-chanteuse-musicienne vosgienne, était invitée sur scène pour la 1ère partie du concert.
Pieds nus sur scène, guitare en main, elle nous raconte une histoire… celle de l’amour. Les débuts, la séduction, la rupture, l’amitié… on passe par toutes les émotions pour clôturer un chapitre de vie.
Une artiste généreuse pleine de groove aux sonorités jazz, soul et neo soul. Elle nous fait découvrir sa singularité tout en nous rappellant des airs de Fiona Apple, Selah Sue et Amy Winehouse.
Bourrée de talent, c’est une jeune artiste des Vosges à suivre !
Un lieu insolite
Une Figue dans le Poirier est un jardin unique dans le Grand Est situé au Girmont Val d’Ajol. A la fois jardin paysagé et forêt comestible, c’est un doux mélange entre l’esthtétique à l’anglaise, l’esprit japonisant, la beauté sauvage des paysages naturels, l’art contemporain et la permaculture.
Le jardin est composé de plus d’1,5ha de nature en pleine croissance et situé à 640 mètres d’alitude. Cet espace est composé de plus de 500 végétaux rares et comestibles des 5 continents.
Un lieu idyllique pour le Festival RésoNuances où la musique se mêle à la nature pour créer un univers magique qui à la fois nous ancre sur cette terre de Dame nature et nous emporte dans des contrées lointaines.
Crédits photos : CD88/MEghtesad
Pour continuer à découvrir le festival RésoNuances, voici les prochaines dates :
– Vendredi 29 juillet 2022 – jardin Chapeau de Paille et Bottes de Pluie – Le Tholy
– Mardi 2 août 2022 – Jardin de Bonnegoutte – Cornimont
– Mercredi 3 août 2022 – Abbey d’Autrey – Autrey
– Jeudi 4 août 2022 – Chapelle du Vieux Saint Amé – Saint Amé
– Vendredi 5 août 2022 – Les Jardins de Bernadette à Vagney https://www.helloasso.com/associations/resonuances
Rencontre avec Victoria Kapps, Présidente de l’ADFIG
(association pour le développement du Festival International de la Géographie)
Le festival, d’envergure internationale, grandit d’année en année. Comment expliquez-vous son succès ?
Déjà par sa longévité. Nous organisons cette année la 31ème édition. Puis par la volonté d’aborder un thème d’actualité qui parle à la fois aux universitaires et professeurs mais aussi au grand public. Nous avons eu le parti pris de développer cette partie « festival » afin que ce ne soit pas juste un colloque de géographie.
Pourquoi avoir choisi « Climat(s) » comme thématique cette année ?
Nous avions comme thématique la migration l’année précédente. Le climat est un réel thème d’actualité qui est très étudié actuellement. Nous souhaitons développer des thèmes qui nous sont chers et qui nous questionnent tous.
Le festival cette année se tient dans un contexte sanitaire inédit. Quels ont été les changements apportés et comment avez-vous vécu l’organisation étant donné la situation ?
Nous avons fait des changements importants, dès le départ depuis plus de 6 mois. Nous avons réduit les propositions de conférences afin de pouvoir accueillir les gens dans de bonnes conditions. Nous avons alloué plus de temps entre chaque conférence pour le nettoyage, avons choisi une plus grande salle et avons réduit les jauges de chaque site afin de respecter la distanciation et les mesures imposées. Nous étions à l’affut de toutes les informations officielles à ce sujet. Nous voulions maintenir le rendez-vous coute que coute, même si nous étions conscients qu’il y aurait quelques rendez-vous manqués à cause du covid.
Vous comptez sur de nombreux bénévoles chaque année. Un petit message pour cette force vive?
Nous avons des bénévoles et la ville de Saint-Dié-des-Vosges met à notre disposition de nombreux agents. Il faut leur tirer notre chapeau car malgré le contexte ils ont assuré avec leur bonne humeur pour accueillir le public dans les meilleures conditions possibles. Nous avons reçu de très bons échos.
La culture pour tous est un levier important… comment rendez-vous accessible cet événement au grand public (adultes et enfant) ?
De plusieurs manières, en proposant plusieurs sites. Nous avons le salon du livre, le salon de la gastronomie, le salon géo numérique (cartographie, géolocalisation). Nous souhaitons, avec ces thèmes qui plaisent à tous, nous adresser à tous les publics et attirer tout doucement des personnes qui au départ ne l’auraient pas été.
Nous avons aussi mis en place de mini conférences, un format plus adapté au grand public. Nous avons proposé des conférences hors des salles, dans des lieux de passage, afin d’inciter les gens à s’arrêter et écouter les conférenciers qui vont proposer un autre mode de conférence plus accessible.
Il y a aussi le FIG junior pour les lycéens et collégiens, mais qui a malheureusement été mis un peu entre parenthèse cette année.
Pouvez-vous nous en dire plus sur les invités phares du festival cette année ?
Nous avons pu accueillir des personnes dynamiques qui ont été une vraie bulle d’oxygène en jouant leur rôle lors des conférences et dédicaces. Pour en citer certains :
Michel Bussi, Président du FIG 2020
Le premier succès littéraire vient en 2011 avec Nymphéas noirs (ed. Presse de la Cité), début d’une longue série de romans qui font de lui aujourd’hui l’un des auteurs français les plus lus en France, mais aussi à l’étranger. Si depuis quelques années, il a suspendu sa carrière de géographe, directeur au CNRS, Michel Bussi n’en est pas moins aux aguets du monde qui l’entour. Un monde qui parfois l’inspire pour écrire ses romans.
Isabelle Autissier, Grand témoin du FIG 2020
Aventurière, elle est la première femme navigatrice à avoir accompli un tour du monde en solitaire. Ingénieure agronome, spécialisée dans la science de l’exploitation des ressources de la mer, Isabelle Autissier n’a donc jamais tourné le dos à la mer. Ecrivaine de talent, ce sont ses expéditions dans l’Arctique et l’Antarctique qui lui ont inspiré ses plus beaux romans. Militante, engagée dans la défense de l’environnement et de sa pédagogie, elle est aujourd’hui présidente de WWF.
JuL, Président du salon du livre 2020
Normalien agrégé d’histoire diplômé de chinois, Jul, parrain de BD 2020, a opté pour la voie du dessin de presse. Il a commenté l’actualité durant quinze ans pour Charlie Hebdo avant de publier sa première bande dessinée en 2005 Il faut tuer José Bové (ed. Albin Michel). Le succès vient avec Cinquante nuances de Grecs (ed. Dargaud) et avec la série Silex and the City. Passionné par les mélanges des lieux et des époques, il aime jouer avec les mots pour faire passer l’humour et les messages, à l’image des strips Coloc of Duty (en partenariat avec l’AFD), qui racontent le quotidien de trois colocataires face au défi de l’avenir de notre planète.
Les habitants de Saint-Dié-des-Vosges apprécie ce rendez-vous ?
Oui, beaucoup. C’est une mise en lumière de leur ville pendant 3 jours. Un rendez-vous qui permet aux habitants de voir leur ville investie par des intervenants, des têtes d’affiche. Un rendez-vous d’envergure littéraire, académique et adressé au grand public.
Quelle est la vision de l’ADFIG sur les climat(s), le réchauffement climatique, la situation environnementale… et tous les changements que l’homme a su faire … plutôt positive ou négative ?
Plutôt positive. Nous organisons des événements comme celui-ci pour que les idées divergent et qu’on soit tous sur une volonté de faire avancer les choses. Ce qui est extraordinaire ce sont les rencontres qui peuvent se faire entre différents cœurs de métier. Pour donner un exemple, nous avons eu comme invité le Capitaine des pompiers de la ville de Saint-Dié-des-Vosges qui a rencontré des spécialistes. Ils vont rester en lien et travailler ensemble et partager leurs travaux.
Rendez-vous pour la 32e édition du Festival International de Géographie !
1, 2 et 3 octobre 2021
Thème : «Corps» – Région invitée : «Europe(s)»
Hélène Tisserand, comédienne et metteure en scène et Pierre-Marie Paturel, comédien et magicien, Compagnie Le Plateau Ivre
Une saison pas comme les autres les amène à créer La Zone…
Au départ, comme 1ère piste pour répondre aux mesures imposées par la crise sanitaire, la compagnie Le Plateau Ivre a pensé réunir des groupes de 10 personnes, 2 fois par jour, avec les acteurs au centre et le public qui déambule autour.
Puis la question du théâtre fermé s’est posé. Qu’est-ce que cela veut dire exactement ? Qu’est-ce qu’il y a de si grave, au-delà du virus, qu’un théâtre fermé ? Que se passerait-il ?
Et de là est né quelque chose de suspect. L’envie de créer la rumeur autour de ces questionnements.
L’image des médias est arrivée vite lors de la création pour montrer comment les médias s’emparent du scoop.
La Zone a été inspiré des textes de Matei Visniec qui raconte l’homme dans le cercle et comment au fur et à mesure dans la ville, on voit fleurir tout un tas de cercles de craie avec des gens à l’intérieur, pour se protéger.
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Extrait de « Théâtre décomposé ou l’homme-poubelle » de Matei Visniec
« Si je veux être seul, je m’arrête, je sors la craie noire dans ma poche et je trace un cercle autour de moi. Dans mon cercle, je suis à l’abri. Personne n’a ni le droit ni le pouvoir de m’adresser la parole si je me trouve dans mon cercle. Personne n’a ni le droit ni le pouvoir d’y entrer, de me toucher ou même de me regarder trop longuement.
Quand je suis dans mon cercle, je n’entends plus les bruits de la rue, les vagues de la mer ou les cris des oiseaux. Je peux y rester, sans bouger, aussi longtemps que je veux. Rien de ce qui se passe autour de moi ne m’intéresse plus. Le cercle m’isole du monde extérieur et de moi-même. C’est la félicité totale, c’est la paix.
A l’intérieur du cercle on ne sent plus ni le froid ni la faim ni la douleur. Le temps s’arrête, lui aussi. On plonge dans l’abstraction comme dans un rêve protecteur. On devient le centre du cercle. »
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C’est un rapport fort au confinement avec l’idée de rester chez vous en toute sécurité. Ce petit texte de Visniec résonne beaucoup avec la situation.
Pour « La Zone », nous avons choisi des monologues de personnages qui sont enfermés dans leurs situations. Nous les avons fait vivre ça bien, de manière positive, même si la situation ne l’est pas. C’est un monde différent, mais un fonctionnement normal.
Et puis ça vient nous questionner sur nos libertés. Il y a un aspect mythique qu’on a voulu mettre en scène.
Un autre texte de Visniec nous a également : Le Lavage de Cerveau. Cette idée d’aller au centre du lavage de cerveau une fois par an pour renaître. Le parcours de ce spectacle était d’ailleurs imaginé au départ comme une boucle où les gens pouvaient déambuler, y rentrer puis ressortir. Mais en terme de mise en scène, avec les 6 acteurs, cela était trop compliqué.
Finalement c’est un parcours en pleine montagne avec le personnage de Mélanie Bauer dans son rôle d’investigatrice qui guide le public et fait le lien entre tout cela.
Elle est dans notre monde réel, mais un peu frappée, puis entre deux et pour finir par entrer dans ce monde autre.
Elle nous rassure au début et nous donne l’envie de glisser vers un monde différent, plus frais. C’est un travail sur la perte de repères. Le public se retrouve au Théâtre de verdure, mais ne sont pas dans l’endroit habituel. C’est un vrai voyage initiatique.
« LA ZONE » EN IMAGES…
Le Plateau Ivre aujourd’hui et demain…
Nous avons pu lancer la saison 2020 du Théâtre de Verdure. Cela nous a demandé beaucoup de travail dans un délai très court, avec une commande d’écriture auprès de Sébastien Houbre pour la balade contée, une commande de photographie auprès d’Emmanuel Pierrot et une commande de série vidéo auprès de Tristan Bordmann. Ce sont des petites capsules à droite et à gauche pour que l’énergie du lieu ici à Vagney transpire à l’extérieur sur le territoire des Vosges.
Nous avons donc accroché une dizaine de portraits photo dans 8 communes des Vosges. La balade contée qui fait le lien avec ces photos, mais aussi avec ce qui peut se passer dans cette Zone.
Nous avons pris le pari de proposer quelque chose tous les jours. Nous nous sommes dit que si nous avions les autorisations de faire cela maintenant, il fallait le faire maintenant.
En septembre nous reprenons notre résidence de recherche sur l’agglomération de Saint-Dié-des-Vosges, et ce jusqu’en 2021. Nous mettrons en place des ateliers en lien avec la ville et le territoire.
Puis il y a aussi nos prochaines créations : le cabinet de curiosités et la boîte mobile.
Le cabinet de curiosités verra le jour en 2021, la boîte mobile de curiosités en 2023.
L’idée au départ était de mettre toute l’énergie qu’on met dans le Théâtre de Verdure et la mettre dans une petite boîte qui peut être nomade et arrivée dans les villes. Encore une fois cette idée de perte de repères et de voyages initiatiques. Il se passe des choses dehors, il se passe des choses dedans.
A côté de cela, nous aimerions que « la Zone » puisse trouver sa place dans le théâtre de demain. Etant en extérieur, cela peut facilement se décliner sur tout le territoire. La balade contée peut aussi se rajouter au projet. Et ce personnage de magicien dans « La Zone » qui peut aussi nous ramener au cabinet de curiosités. Tout peut très bien s’imbriquer.
Nous sommes toujours en convention avec la DRAC, le Conseil départemental des Vosges, la Communauté des communes et la commune de Vagney sur le territoire des Hautes Vosges avec toutes les manifestations que nous menons :
Le Théâtre de Verdure l’été
L’Equinoxe au printemps et à l’automne avec un travail avec les amteurs
Le Théâtre au coin du Feu en hiver avec des petits spectacles chez les particuliers, associations et entreprises
Le Festival Mai en Scène à Gerardmer
L’école du spectateur qui est tout un dispositif que nous proposons aussi pour amener les scolaires ici.
Nous sommes aussi en train de préparer l’après et d’aller vers une structuration de la compagnie. Le climat n’est pas au beau fixe pour la culture, mais il faut plus que jamais qu’on s’entoure. L’année dernière on avait pu être à Avignon et démarrer la saison au Théâtre de Verdure en même temps. Ce n’est pas possible d’être les pilotes sur tous les fronts, alors c’est très important d’avoir une vraie équipe.
Le confinement en tant que compagnie de théâtre …
Nous avons vécu le confinement un peu comme un trou noir.
On a eu la chance d’être en contact avec nos partenaires pendant toute la durée du confinement afin de leur expliquer nos décisions prises quant à la saison estivale et comment on allait rebondir.
Pour la culture, les répercussions vont être assez longues car tout est reporté sur un an. Nous savons dores et déjà que ceux qui n’ont pas pu faire de représentation cette année vont prendre la place l’année prochaine. Cela ne laisse pas beaucoup de place à la nouveauté et la création.
Le confinement a eu du positif aussi. Cela nous a conforté dans notre choix de ne pas être qu’artiste créateur de spectacles. Je pense que c’est important de multiplier sa façon de travailler et sa façon d’être visible. Nous savons le faire, nous y arrivons encore et nous ne sommes pas encore complètement épuisés pour ça. Le danger c’est d’arriver dans une grande braderie du spectacles parce qu’il faut cachetonner.
Nous étions aussi ravis que toute l’équipe suivait la proposition de cette saison.
C’était difficile d’être sur la création pendant le confinement parce que les choses avaient un peu perdu de sens, sur les projets initiaux. « Pourquoi je monte cela ? », « qu’est-ce que je dis par rapport à ça ? », « est-ce que j’ai encore envie de ça ? »… une réelle remise en question.
Nous avions au départ imaginé proposer notre création « Burn Out » au Théâtre de Verdure avec une vraie recréation du spectacle. En parlant avec la metteure en scène Marie Denys, nous avions conclu que la thématique ne semblait pas coller avec les circonstances, avec l’actualité. Nous n’avions plus le même besoin et ne trouvions plus le sens. Ce confinement aura reflété une quête de sens.
La place du numérique dans la culture…
Pour notre festival Mai en scène pour la ville de Gérardmer, annulé en raison de la crise sanitaire, nous avons réussi à assurer quelque chose par le biais de capsules vidéo que nous avons pu créer agvec notre group d’amateurs participant à l’atelier.
Pour « La Zone », nous avons également créer une série vidéo, réalisée par Tristan Bordmann.
Voici un extrait :
Des GIFs et des outils en ligne ont été créés également pour ceux qui ne sont pas en mesure de se déplacer.
Le numérique est quelque chose qui nous plait beaucoup et sur lequel nous travaillons régulièrement. Cela nous permet d’aller chercher d’autres choses, d’autres regards. Nous avons de la chance de travailler avec des personnes qui viennent apporter un autre regard à la mise en scène, au sens large.
La Compagnie Le Plateau Ivre s’est mis en jeu dans l’espace public au mois de mars, juste avant la crise sanitaire.
Ce moment vient s’inscrire dans le cadre de leur résidence artistique au sein de la communauté d’agglomération de Saint-Dié-des-Vosges (3 sites : la NEF, Georges Sadoul et le Musée Pierre Noël) et dans les projets de création de la compagnie.
Cette sortie dans les rues a permis de révéler la curiosité des habitants. Le but était de créer des espaces intimes au cœur de l’espace public et de créer des histoires. Avec la caméra obscura installée dans la remorque, un travelling a été créé, avec Pierre-Marie, le magicien, qui représentait le regard.
On vous laisse découvrir en images…
Crédits photos : CD88/MEghtesad
Au mois de septembre, ils étaient en résidence à l’Espace Georges Sadoul où ils ont créé autour de leur thématique des « curiosités ».L’Espace Georges Sadoul était alors devenue une grande maison des curiosités et ils ont investi les sous-sols, les greniers et tous les petites espaces qui n’ont jamais été vus. Ils ont détourné des objets et détourné le regard.
La 2ème résidence de novembre, était à la NEF. Ils étaient en immersion au marché de Saint-Dié-des-Vosges. Comment connaître un territoire, c’est aussi en allant à sa rencontre et en allant vers les gens. L’idée était d’ouvrir le regard des habitants et d’éveiller leur curiosité. « Racontez-moi où vous habitez »… « Du marché à chez vous, qu’y a-t-il comme curiosités? » La visite du marché a donné lieu à des témoignages et la création de cette carte sensible, ce tableau, que vous pouvez apercevoir sur la remorque. L’idée était d’aller à la rencontre des gens et montrer qu’une résidence peut aussi se mêler à la vie publique.
Ils ont aussi fait un passage en résidence au Musée Pierre Noël où ils ont travaillé sur les objets avec des ateliers pour enfants autour de l’objet et la curiosité.
D’autres projets sont en cours de création :
2021 – la création d’un cabinet de curiosités autour de la magie de manipulation et du mentalisme.
D’ici 3 ans : une forme de boîte mobile à curiosités. Une espèce de « tiny house », de maison roulante, qui est un élément de scénographie mais aussi un pré-élément qui vient servir le spectacle. Le but de cette boîte mobile c’est d’avoir, sous forme un peu de triptyque, un passage à l’extérieur de la boîte, comme un parcours initiatique où on va trafiquer quelque chose de relativement invraisemblable. Ensuite on va pouvoir l’éprouver à l’intérieur de la boîte mobile. Et après il y aura tout un 360° autour de soi qui donne une espèce de spectacle son et lumières, version théâtrale. Cette boîte viendra s’installer dans l’espace publique.
Rencontre avec Kevin Guellaff, Président de l’association Pl’asso Jeux
Parlez-nous un peu de l’association Pl’Asso Jeux et comment elle a évolué au long des années.
L’association a été créée il y a 12 ans environ. Nous avons fêté nos 10 ans en 2018. Le Festival en est à sa 9ème édition.
Le constat il y a 10 ans était qu’il ne se passait pas grand chose dans le domaine du jeu. Les gens connaissaient très bien les classiques (Monopoly, …), mais n’avaient pas connaissance d’autres jeux alors qu’il existait déjà des jeux tels que Carcassonne ou les Aventuriers du Rail.
Au départ, l’association organisait des animations autour du jeu et proposait des prestations d’animation pour des partenaires sur le territoire. L’association a très vite voulu eu comme projet de faire un événement structurant.
Nous avons rencontré des partenaires clés, de nombreuses structures ludiques de la région, et nous nous somme mis d’accord pour créer un festival. Aujourd’hui, les festivals de jeux existent un peu partout en France et en Europe.
En quoi le jeu est-il important et doit être considéré comme partie intégrante de la culture ?
Le jeu apporte du lien social. C’est la pierre angulaire du bien vivre ensemble. On jouait avant même d’être civilisé.
Il développe des compétences chez le petits comme chez les grands. Les jeux d’adresse développe la motricité fine et globale. Les jeux de société développe le mental. Il développe également le processus créatif, très proche de celui de la BD et du livre.
Il existe des jeux extrêmement intelligents et innovants qui développe l’esprit d’analyse, de critique, ainsi que sa culture générale.
Le jeu est un objet à part entière de la culture et un outil pédagogique par excellence.
Quels ont été les étapes marquantes pour l’association Pl’Asso Jeux pour arriver au succès que vous rencontrez aujourd’hui ?
La 1ère étape était de faire vivre l’association. Le 1er festival représentait un an et demi de travail avec nos partenaires pour être certain qu’on partageait les mêmes valeurs et pour apprendre à s’organiser à plusieurs.
Il s’agissait de fédérer un réseau et trouver des gens qui partageaient notre vision.
La 1ère édition a accueilli 6000 visiteurs. Nous avions prévu un festival tous les 2 ans au départ, puis nous avons reçu énormément de demandes.
Au départ, le festival était co-organisé par plusieurs structures. Entre la 4ème et 5ème année, le festival a été porté par l’association Pl’Asso Jeux avec un comité de pilotage de plusieurs partenaires pour travailler à garder l’ADN du festival initial.
Après plusieurs éditions à succès, ce n’est plus nous qui partons à la recherche de partenaires… ce sont eux qui viennent vers nous. On a même dû en refuser. C’est un signe de la bonne évolution de notre projet.
Qu’avez-vous comme projet pour la suite du Festival ?
Nous avons réellement l’envie de créer des conférences durant le festival avec des experts-intervenants. En 2019, nous avons organisé plusieurs conférences autour de différents thèmes : le jeu dans la culture, autour de l’image, la mécanique derrière la conception d’un jeu, le jeu et la petite enfance. Nous aimerions que des conférences clés rentrent dans la programmation du festival.
LE FESTIVAL EN IMAGES…
Le Festival Jeux et Cie est structuré en plusieurs espaces de jeux. En voici un petit échantillon :
ESPACE JEUX DE RÔLE -GRANDEUR NATURE
Le Trollball
Un sport ludique crée au Québec privilégiant le fair-play. C’était à l’origine une adaptation du Blood-Ball de Warhammer. Le Trollball est un mélange entre l’escrime et le handball dans un thème médiéval-fantastique, mais vous pouvez l’adapter à n’importe quel univers fictif ou non.
A.J.E.B. / Page Facebook : TrollballNancy
Lorraine Quidditch
(Golbey, Nancy, Metz)
L’équipe des Louveteaux accueille les jeunes de 8 à 16 ans.
Page Facebook : @QuidditchLorraine
ESPACE JEUX DE RÔLE – SUR TABLE
ESPACE JEUX DE FIGURINES
Forge-Mondes
(Epinal)
L’association propose une initiation à la peinture de figurines.
Page Facebook : @forgemondes
BOUTIQUES DE JEUX
La Boutique de jeux d’occasion du Festival
EDITEURS DE JEUX DE PLATEAU
ESPACE JEUX DE PLATEAU
ESPACE ENFANTS ET FAMILLES
Spina Bricks – L’Expo des passionés des petites briques
man.vosges@nonviolence.fr et non-violence.fr
Développer une culture de la non-violence débute dès le plus jeune âge. L’éducation non-violente vise à apprendre aux enfants à résoudre de façon positive, sans recourir à la violence, les inévitables conflits. Elle permet à l’enfant de prendre confiance en lui-même, d’intégrer le sens des lois et des règles, de vivre des expériences de coopération et de cheminer vers l’autonomie.
AMNESTY INTERNATIONAL
Présentation des jeux conçu par Amnesty International Epinal, tel que la Déclaration Universelle des Droits Humains
Imaginée et réalisée par la Maison pour Tous en 2016, la Semaine des Arts devenue Quinzaine des Arts en 2019, propose un moment fort culturel et artistique permettant de créer du lien et de faire vivre une ruralité diverse et riche de ses talents.
La Quinzaine des Arts se tient en ce moment même et se poursuit jusqu’au 22 mars 2020.
Au programme de la Quinzaine : concerts, théâtre, cinéma, rencontres avec des artistes et des auteurs.
Culture C Nous était sur place le samedi 7 mars pour découvrir les auteurs et artistes qui exposaient leurs oeuvres au Gymnase de Darney. Il y en avait pour tous les goûts : sculpture, aquarelle, pastel, arts graphiques, photographie, troc de livres et débats.
Une après-midi de découverte pour toute la famille suivi d’un concert sous le signe de la bonne humeur.
RENCONTRE AVEC LES ARTISTES
PEINTURE
Syvlie Magnier, peintre sur toile fascinée par la féminité, thème central de ses oeuvres.
Gagnante du 2ème prix du public lors de la 10ème rencontre artistique Mirecurtienne en avril 2019.
Gisèle Seyller, peintre
Elle propose des cours de peinture aquarelle, pastel et huile à Damblain et environ
POTERIE
PEINTURE / LIVRE
Marie Nowakowski, auteure et peintre depuis plus de 25 ans, propose un univers coloré et plein d’imagination qui raconte une histoire.
Roger Poinsot, romancier – peintre
Médaille argent expo internationale Lyon 2017
PHOTOGRAPHIE
Les habitants de Darney et environ se sont prêtés au jeu avec des photo booths installés sur place. Et pour le plus grand plaisir des visiteurs, l’impression en direct des photos était proposée.
ARTS DECO
Elisabeth Marquaire, artiste
L’art de transformer l’ordinaire en extraordinaire.
Elisabeth crée des oeuvres pour la vente mais également dans le cadre d’animation d’ateliers au sein de différentes structures. Nous avons découvert sur place une valise animée sur le thème de l’Afrique créée avec des éléments de récup et de la nature. Elle a également crée par le passé un totem sur le thème de l’immigration.
SCULPTURE SUR PIERRE
CONCERT
NEW ORLEANS MUSIC SYSTEM
Vêtus de gilets de costume colorés, le New Orleans Music System nous ont offert un concert plein de vie comme se veut la tradition de la Nouvelle Orléans. Leur repertoire est celui de la musique New Orleans, mais pas que… On y entend aussi les standards de Jazz ou de Bossa Nova (Louis Armstrong, Duke Ellington, Antonios Carlos Jobim, etc…)
Les habitants de Darney et environ ont pu entendre des morceaux tels que Les Rues d’Antibes, Petite Fleur, Oh when the Saints, Sweet Georgia Brown, C’est si bon, …
Des musiciens qui ont su faire rire la foule et apporter bonne humeur tout au long de la soirée.
Pour plus d’informations sur la Quinzaine des Arts et la Maison pour Tous de Darney :