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Festival les Sapins Barbus à Dommartin-lès-Remiremont

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Rencontre avec Jérôme Millotte, Président de l’association Sapins Barbus

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Jérôme Millotte et les bénévoles du festival 2019

 

D’où vous est venu l’idée des Sapins Barbus et l’envie de créer un tel événement ? 

 

Le festival des Sapins Barbus est né fin 2013 – début 2014 par une bande de copains. Nous trouvions qu’il manquait dans les Vosges un festival de rock accessible à tous. Le projet a été vite accepté par notre commune et l’aventure a démarré.

Pour le nom, nous avions fait un brainstorming tous ensemble. Notre seul critère : les initiales S et B. Cela représentant notre lieu de fête entre copains. Un de nos bénévoles a proposé Sapins Barbus. « Sapins » pour représenter le territoire des Vosges et « barbus » pour amener le côté rock. On a tous validé.

 

 

C’est la 6ème édition cette année. Le festival des Sapins Barbus n’a cessé de grandir depuis sa création. Les fans de rock continuent à répondre présent… comment expliquez-vous ce succès ?

 

Je pense que les festivaliers adhèrent car on leur propose un dépaysement total. Ils arrivent dans un univers atypique. À travers notre festival ils découvrent le rock sur scène et le local à travers tout le reste.

Dans le public il y a aussi des familles présentes pour l’ambiance et pas toujours pour la musique. On offre un climat et une ambiance unique. « Plus qu’un festival, une expérience » est notre accroche.

Après, le succès on l’explique difficilement. Ça nous tombe un peu dessus. On voit que ce qui plait et on cultive ça.

Mais c’est un succès qu’on souhaite maîtriser. L’édition 2019 c’était 4000-5000 festivaliers. Nous n’avons pas l’envie (ni les moyens) que ça grandisse. Nous souhaitons avant tout que ça garde cet esprit familial et convivial tel qu’aujourd’hui.

 

 

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Le rock dans les Vosges, il est bel et bien présent ?

 

Oui. Déjà, la musique métal est la plus écoutée en France (ex : données Spotify). Et le rock métal est très présent dans les campagnes.

 

 

Et comment décrieriez-vous justement ce rock présent lors de votre festival ? Plutôt metal, punk, …. Ou vous préférez ne pas lui donner d’étiquette précise ?

 

On ne souhaite pas se limiter au metal, à un genre musical. On veut aller plus loin. On ne fait pas que du metal et du punk. On veut offrir une expérience complète : NeoMetal, blues rock, etc. …

On tient à ne pas en faire un festival de musique extrême. On veut que ce soit accessible à tous. On souhaite que notre festival retrace toute l’histoire de la musique rock.

Cette année nous avions quelques groupes de musique metal, mais pas que ça. On nous réclame beaucoup de metal, mais on tient à présenter une musique à la portée de tout le monde et à garder une ouverture.

 

 

C’est quoi l’argument qui marche le plus quand vous tentez de faire venir une tête d’affiche de la scène internationale à Dommartin-lès-Remiremont ?

 

La dimension festivalière en premier lieu.

Et puis ce concept du 100% DIY (do-it-yourself) et local. Que ce soit des têtes d’affiches ou des entreprises à qui on fait appel, il nous suffit de montrer des photos de nos créations et fabrications atypiques en bois (scène, déco, …) pour les attirer. Les groupes de musique sont très attentifs à ça. Ils aiment jouer dans un cadre insolite comme le nôtre.

Les groupes sont traités comme les festivaliers (restauration locale, …) et ils sont hyper ravis. Etonnement ça ne se fait pas beaucoup dans d’autres festivals. Ils ont l’impression d’être chouchoutés.  On les nourrit comme nos grands-mères nous nourrissaient.

Et pour finir, ils ont le sentiment de faire partie d’une réelle communauté. Ils apprécient vraiment cela. Pour donner un exemple, le groupe de renommée « Tagada Jones » a permis à tous les organisateurs et quelques bénévoles de monter sur scène. C’était un réel partage avec les artistes.

 

 

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Groupe Tagada Jones

 

 

Vous avez vraiment la volonté de mettre en avant le local lors du festival (le Sapin Burger 100% picosé, le décor DIY en bois vosgien, la participation de groupes locaux tels que Bottomz Up et Oliphant, …). Pourquoi ?

 

On ne fait pas cet événement pour gagner de l’argent… on veut plutôt enrichir notre patrimoine. Le local est important à nos yeux car on aime notre région. L’idée était au départ de faire un festival rock avec très peu de moyen et de mettre en avant le plus possible le local.

Quand on va sur un autre festival ailleurs en France, on aime découvrir la région.

Les gens posent souvent des congés pour aller à un festival plusieurs jours, alors autant qu’ils découvrent la région à travers notre évènement et nos produits…

On met en lumière les producteurs locaux. Il y a un retour en France de l’artisanat et du local. Tout est local dans la grosse fabrication (ex : le bois de Dommartin-lès-Remiremont et environ pour la fabrication des stands et des scènes). Et tout ce qui est vendu sur place est fabriqué par des entreprises locales (le totebag et autres produits de merchandising, la bière artisanale, le Sapin Burger, le fromage, …).

 

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Groupe vosgien OLIPHANT

 

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Les Sapins Cookies

 

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Les Sapins Burgers

 

 

Une 100aine de bénévoles… travailler aux côtés des Sapins Barbus c’est si génial que ça ? Et comment trouvez-vous vos bénévoles ?

 

On ne cherche pas les bénévoles… on ne les cherche plus. On est 130 le soir même et 30 dans l’année. Je n’ai pas manqué d’un seul bénévole pour cette édition. Ils viennent parce qu’il y a un esprit de communauté.

On commence nos fabrications dès le mois de février et jusqu’au mois d’août… à partir de début août c’est 3 semaines non-stop de fabrication. Les bénévoles trouvent cela enrichissant de voir des groupes jouer sur une scène qu’ils ont eux-mêmes fabriqué, de voir leur projet aboutir. Et c’est important pour nous de mettre en avant le travail acharné des bénévoles… à travers le décor, la restauration et l’ambiance.

C’est parce qu’on n’y connaissait rien qu’on ne savait pas que c’était impossible. On a appris sur place, sur le tas. Aujourd’hui notre association est très structurée. On arrive à faire beaucoup de choses avec nos bénévoles.

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3 scènes, 15 concerts, 1 camping… sur 2 jours de festival. Ça dort quand pour les organisateurs du festival ?

 

Ça va, ça dort. Lors du festival on travaille de 10h à 3h du matin…on arrive à faire des nuits plutôt bonnes. Le plus dur c’est le après festival, pour le bilan financier et moral. La fin du festival c’est concrètement au mois d’octobre. Puis on recommence à travailler en novembre pour l’édition suivante et parfois même l’organisation des 2 éditions se chevauchent.

Mais la gratitude et la réussite est reposante. Je me repose en créant. Je ne me repose pas en attendant que quelque chose se fasse.

 

 

 

Selon vous, c’est quoi la bonne recette pour qu’une association culturelle comme la vôtre perdure ?

 

Pour moi, il faut que ce soit créé par de vrais copains. Pour notre association Saltimbanque, c’est la même bande de copains depuis le début. Il faut un noyau assez nombreux (2 personnes ne suffisent pas au démarrage). Nous on était 15 au départ. Puis d’autres viennent et se greffent puis repartent parfois, mais le noyau reste le même.

Aujourd’hui nous avons aussi beaucoup de professionnels qui deviennent bénévoles (ex : des électriciens). Nos bénévoles et leur professionnalisme sont aussi une raison pour cette pérennité.

Dans les festivals, c’est une horreur d’attendre une bière. Nos bénévoles (ex : restaurant « Le Dahu » à Remiremont) ont permis que la bière soit servie en moins d’une minute. Et puis avec l’expérience, les bénévoles gèrent très bien leurs équipes. Il y a 3 buvettes, 24 bénévoles sur la buvette.

Je pense aussi que le festival ne doit pas être crée par des financiers qui attendent quelque chose en retour. Ce sont des festivaliers qui créent un festival.

 

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Vous avez créé une réelle identité avec votre nom Sapins Barbus, votre site internet, vos visuels… C’est Sapins Barbus alors qui a lancé la mode des barbes dans les Vosges ? 😉 

 

La mode hipster a lancé la tendance barbe donc nous il a fallu rajouter des choses. Et oui, pas de hipster dans les Vosges… Le côté rock et métal a une identité propre… veste avec patchs, tatouages, etc… Nous on a souhaité aller plus loin dans cette identité.

Finalement, la différence entre un bon rocker et un mauvais…. C’est que le bon est allé au festival des Sapins Barbus !

 

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Pour plus d’informations sur le festival les Sapins Barbus 

Site web : www.sapinsbarbus.com
Page Facbook : @SapinsBarbus

 

Crédits photos : ©MaëlJoanas et ©SimonWendel

Mauvaise graine, le groupe de « ragga groove »

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Rencontre avec les membres du groupe spinalien Mauvaise Graine.

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MEHDY (VOIX LEAD)

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ADRIAN (GUITARE)

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TINMAR (BATTERIE)

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JERÔME (CLAVIER)

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MAKS (BASSE)

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Votre groupe Mauvaise Graine a été créé en 2015 par 2 passionnés, puis en 2016 vous étiez 4 pour finir 5 aujourd’hui… une famille musicale qui s’est créé avec le temps et les rencontres. Quels sont vos conseils pour des jeunes artistes amateurs pour créer un groupe solide ?

 

  • Le travail
  • Les nuits blanches dans sa chambre
  • L’amitié et la cohésion du groupe
  • La passion commune
  • Eviter les frustrations et se parler

 

 

Mauvaise Graine est le nom de votre groupe. Quelle est la signification derrière ?

 

On vient tous d’un milieu différent. On peut tous apporter quelque chose dans une société où l’on ne trouve pas sa place. On n’est pas à l’aise dans ce milieu qui nous est proposé.
On n’a pas d’attente dans l’art, pas de préconçu.

Et puis une mauvaise graine est perçue comme quelque chose d’invasif, de néfaste, alors que c’est utile à l’écosystème.

 

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Vous décrivez votre style musical comme très éclectique et diversifié : rock/zouk/pop/groove/hip hop/électro/reggae… Pour vous, ce mélange de genres est une réelle richesse ?

 

Oui. C’est une mise en avant des cultures musicales de chacun d’entre nous. On permet à chacun de s’exprimer au mieux. Et en offrant une telle palette, cela plait à tout le monde. Mehdy (voix lead) a des influences très africaines/reggae, mais la force du groupe réside dans les influences très diverses.

 

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Vous êtes un groupe vosgien, un groupe spinalien… C’est une fierté pour vous de représenter les Vosges sur les scènes locales et nationales ?

 

Oui. Il n’y a pas beaucoup de groupes comme nous dans le coin.

Et puis on est fier de venir de la province, du département des Vosges.

 

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Vous avez fait les 1ères parties aux côtés d’artistes de renommée tels que Grand Corps Malade, Nâaman, Danakil, … quelle expérience est-ce que ça a été pour vous ? 

 

Et il y plus d’enjeux. Pour certains membres du groupe c’est stressant. Pour d’autres, c’est le « no stress attitude » et peu importe avec qui on joue, ça revient au même car c’est justement cette différence qui rassemble. Et pour d’autres jouer dans un petit bard apporte bien plus de stress car plus intime… on est face aux gens.

Jouer sur de belles scènes avec tout l’aspect scénique de grande qualité est vrai cadeau. Cela nous apporte beaucoup d’expérience et de plaisir.

Et puis c’est cool pour le carnet d’adresse. On peut échanger avec des musiciens professionnels.

 

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Vous avez sorti un EP de 7 titres. Vous faites vos propres compositions (texte + musique). Qu’est-ce qui vous inspire pour vos compos ? Quels sont les messages que vous souhaitez partager avec votre public ? 

 

Mehdy compose principalement. Son inspiration : sa vie, ce qu’il trouve d’anormal dans la société, des messages de paix et d’amour.

Au niveau du son, chacun apporte sa touche. Souvent Mehdy ramène l’idée puis le groupe retravaille toute la composition ensemble. Récemment, on a plutôt composé ensemble en boeuffant puis Mehdy écrit par-dessus la musique.

 

 

 

 

En tant que groupe vosgien, pour vous c’est important le soutien de votre communauté locale ?

 

Le public répond présent à chaque fois. Puis il y a quelques rencontres clé d’acteurs locaux comme Ait-Alla Mustapha de l’association R-Play.

 

 

Qu’est-ce qu’on peut vous souhaiter pour la suite ?

 

  • Continuer de jouer de la musique
  • Se faire connaître ailleurs en France
  • S’exporter !
  • Aller de l’amateur vers le semi-pro
  • De pouvoir déléguer l’admin et la communication et nous concentrer sur la musique, le cœur de notre passion
  • Trouver un booker / manager
  • De réussir notre clip qui sera tourné demain en Italie avec Nuit Blanche Production (Epinal) et le diffuser au mieux

 

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Pour plus d’informations sur le groupe Mauvaise Graine :

Site web : https://www.mauvaisegraine.net/
Page Facebook : mauvaisegraineoffi
Album Spotify : Mauvaise Graine

 

Crédits photos : ©CD88/MEghtesad

Festival des Abbayes à Etival

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Rencontre avec Daniel Caquard

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Daniel Caquard, Président et Directeur artistique de l’association Entreprise & Culture en Lorraine

 

Est-ce que ces lieux prestigieux, comme l’Abbaye d’Etival ce soir, transforment la musique et apportent une réelle richesse ? Est-ce que le patrimoine est au service de l’art ou l’art au service du patrimoine ?

 

C’est élever le patrimoine comme une valeur à laquelle la musique vient l’embellir, l’illuminer et l’éclairer.

Le lieu donne une magnificence supplémentaire. La matière artistique, on la regarde autrement avec l’art et la musique. On les révèle d’une autre façon.

Ce patrimoine a été complètement reconstruit suite à la Guerre des Trente ans. Le festival de ce soir porté par la Chapelle Rhénane met en avant Heinrich Schütz et son parcours créatif.  La conférence juste avant parle de cette guerre. Finalement, la programmation illustre bien l’histoire de ce patrimoine vosgien.

Ces abbayes, des lieux de travail, des lieux industriels par le passé… C’est aujourd’hui important aussi de dire aux habitants que tout n’est pas fichu et de valoriser leur patrimoine.

 

 

L’Esprit des Lieux est le thème de cette 16ème édition. Est-ce que les murs parlent et est-ce que les murs entendent ?

 

Oui, je pense que les pierres nous racontent ce qu’elles ont vécu. On entend leur écho, leur histoire. Cela nous permet de regarder le patrimoine autrement. Le tissu artistique n’est pas que bâtiment et pierre, c’est aussi ce qui a été vécu à l’intérieur des murs.

 

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Ce mélange de format concerts / visites / conférences / rencontres vous permet de valoriser le patrimoine des abbayes et ce patrimoine musical de manière plus complète ?

 

Cela répond aux attentes de tout le public. Certains aiment ce mélange et viennent pour comprendre et apprendre. Les conférences ont pour rôle de remettre dans le contexte et de parler des lieux et de leur histoire. D’autres viennent pour le plaisir et participent juste au concert.

 

 

Vous avez une réelle ambition de sensibiliser la jeune génération au répertoire musical proposé par le festival et avez mis en place des actions scolaires étroitement liées au festival. Quels sont les challenges rencontrés ?

 

Le répertoire est assez varié : baroque, contemporain, classique. Nous avons installé un moment musical pendant 3 jours in situ pour des jeunes. On leur donne le choix, mais on ne les conforte pas. Il faut qu’ils restent curieux.

Ce n’est pas toujours évident de sensibiliser, mais même si ça reste au fond du cerveau, la bulle est là et peut s’ouvrir plus tard.

Et puis il faut avoir goûté pour dire j’aime ou je n’aime pas. Nous leur offrons la possibilité d’entendre. Et parfois, nous avons de belles surprises que nous pouvons considérer comme des victoires.

Quelle a été la réaction des élèves (écoliers, collégiens, lycéens) qui n’ont pas l’habitude de ce répertoire et de cet environnement ?

 

Ce serait prétentieux de dire que tout est gagné. Il existe une espèce d’opposition « c’est pas moi, ce n’est pas pour moi » et les barrières sont difficiles à lever. Parfois les barrières viennent des parents. Parfois les barrières viennent de l’adolescent et sa nature rebelle qui n’aime que ce qu’il ou elle a décidé d’aimer.

Comment expliquez-vous le succès du festival qui a fêté ses 15 ans il y a peu ?

 

Je ne sais pas… C’était un pari au départ. On nous a dit que ce n’était pas fait pour ici. Le 1er concert, nous n’avions pas fait de publicité ou communiqué vers l’extérieur et il y a eu une forte participation des habitants du coin. On a réinventé leurs lieux et ils étaient fiers.

Puis un noyau de fidèles a entraîné d’autres.

Mais ce n’est jamais gagné.

 

 

Vous mettez beaucoup d’énergie dans les collaborations en tout genre :

– partenariats avec d’autres associations et institutions partageant les mêmes objectifs

– collaboration pour vos actions scolaires avec par exemple cette année l’Orchestre National de Metz ainsi que des établissements scolaires des Vosges

– collaboration avec des artistes en résidence comme « Les Lunaisiens » pour les 3 années à venir

… la collaboration artistique pour vous c’est primordial ? Pourquoi ?

 

Qui peut prétendre tout savoir ? La richesse apportée par ces collaborations n’est pas à négliger. Cela ouvre des portes qu’on imaginait pas exister.

On ne peut pas tout faire tout seul. Chacun apporte son savoir (logistique, réseau, artistique, etc…).

 

 

Pour plus d’informations sur l’association Entreprise et Culture en Lorraine et le Festival des Abbayes 

Site web : https://festivaldesabbayeslorraine.com
Page Facebook : Festival des Abbayes en Lorraine

 

Pour plus d’informations sur La Chappelle Rhénane 

Site web : http://www.chapelle-rhenane.com/
Page Facebook : ChapelleRhenane

 

Crédits photos : ©CD88/MEghtesad

Festival les Bouteilles Folles de Vittel

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Rencontre avec Michaël Scherer, Chef de service, Animation et affaires culturelles, Ville de Vittel

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C’est la 6ème édition du festival et la 1ère édition organisée par la Ville de Vittel. Quels sont vos objectifs pour ce festival ?

 

Les 5 premières éditions était organisées par une association et la fréquentation stagnait. Ils n’avaient pas les moyens de ramener des têtes d’affiche. La Ville de Vittel a repris le flambeau avec comme objectif de faire grandir le festival.

 

 

 

Des têtes d’affiche, mais également des groupes et chanteurs vosgiens comme Jeph et Mauvaise Graine. C’est important pour vous de mettre en lumière les acteurs locaux du territoire ? Pourquoi ?

 

Oui, c’est essentiel. Cela fait partie de nos missions politiques et culturelles. Nous voulons permettre à des groupes locaux de qualité d’être dans des conditions optimum et de faire les 1ères parties de têtes d’affiche tel que Soldat Louis ce soir.

 

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Le chanteur vosgien Jeph

 

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Le groupe vosgien Mauvaise Graine

 

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Et encore plus local, vous travaillez avec des vittelois… comme Justine Neve, jeune vitteloise étudiante en école de design qui a créé l’affiche colorée du festival cette année. La ville de Vittel est fière de ce genre de collaboration ?

 

Oui. Et on va continuer dans ce sens et confier ces projets à des artistes locaux qui ont du talent. Ça leur donne de l’expérience, une carte de visite et nous, nous sommes dans la découverte de jeunes locaux très créatifs.

On fait appel au tissu associatif. On a également travaillé avec le club de Rugby pour la buvette. Le Palais des Congrès de Vittel nous a fait un prêt de mobilier pour les loges des artistes.

 

Quel a été pour vous le plus gros challenge lors de l’organisation ?

 

On a l’habitude. On fait cela toute l’année. Les festivals comme Les Bouteille Folles sont des choses qu’on maîtrise. Et cela n’est rien comparé au concert plein air Magnum Vittel Live de fin juillet où nous avons accueilli 15000 visiteurs.

 

Le style et les genres musicaux des chanteurs et groupes sont très variés, allant de rock/folk à du reggae/électro en passant par la musique celte. Etait-ce important pour vous cet éclectisme et de ne pas avoir un festival avec une étiquette d’un genre unique ?

 

Les Bouteilles Folles a toujours eu une programmation un peu rock. On n’a pas voulu se fermer à un style. On souhaitait quelque chose d’homogène et de diversifié qui permet la découverte musicale pour le public. Rap, metal, slam… peu importe.

 

 

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Rebel & Pipers

 

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Soldat Louis

 

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Celkilt

 

 

Quels sont vos prochains projets/événements culturels à venir dont nous pouvons nous réjouir ?

 

Nous reprenons notre saison culturelle normale avec pour commencer Tri Yann le 14 septembre. Puis nous enchaînons avec 1 spectacle toutes les 3 semaines et ce jusqu’à la fin de l’année. On prépare aussi les évènements de l’été prochain.

 

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Pour plus d’informations sur la programmation culturelle à Vittel :

 www.ville-vittel.fr

 

Pour plus d’informations sur les artistes locaux du festival :
Jeph

Site web : http://jeph.fr
Page Facebook : JePh75

Mauvaise Graine

Site web : https://www.mauvaisegraine.net/
Page Facebook : mauvaisegraineoffi

Crédits photos : ©CD88/MEghtesad

 

Exposition « Habiter le monde » à Senones

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Rencontre avec les membres de l’association Helicoop

 

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Pourquoi avoir choisi ce lieu emblématique, la Grande Bibliothèque de l’Abbaye de Senones ?

 

C’est un réel projet de territoire. Les années impaires, nous proposons une exposition à l’Abbaye de Senones. C’est la 1ère fois que l’exposition se déroule dans la Grande Bibliothèque. Les créateurs rêvaient d’exposer leurs œuvres dans un lieu si lumineux, grand et magique. Nous avons pu le rendre possible. Notre objectif est de faire vivre ces abbayes à travers des projets culturels. (Les années paires, nous organisons « Le Sentiers des passeurs » entre Vosges et Alsace.)

 

Il y a à la fois une grande diversité de supports et de matériaux (allant de la peinture à la vidéo), une grande diversité d’artistes venant des 4 coins du monde, une grande diversité d’expressions artistiques et d’émotions transmises … mais en même temps, une harmonie à habiter ce même lieu et un réel fil conducteur… comment expliquez-vous cela ?



C’est une boîte dans une boîte en quelque sorte. Par le passé, La Grande Bibliothèque de l’Abbaye était habitée par les livres puis par les métiers à tisser. Aujourd’hui, le pari était de faire vivre ce lieu désaffecté et d’habiter cette « boîte ». Les artistes y ont exposé leurs œuvres en s’exprimant et en y emboîtant leur vision du thème de l’expo « habiter le monde ». C’est à la fois le lieu et le thème qui réunit et donne ce fil conducteur.

 

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Amir Bey, « Medecine Wheels »

 

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Julie Kieffer et Octave Rimbert-Rivière, « The Widow Maker »

 

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Jérôme Riche, « Les Eaux Closes » (projection d’image, souche moisie, tuyau PVC)

 

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Yeun-Kyung Kim, « Ne t’en fais pas, sois heureux »

 

 

C’est une exposition internationale avec certains artistes venant de loin (Corée du Sud, Chine, Etats-Unis, …). Pensez-vous que leur visite dans les Vosges puisse les inspirer en tant qu’artiste ?

Oui, très certainement. Il y a cette question de comment l’Homme habite son monde, qu’il soit habitant de la ville ou en pleine nature ou néo rural. La nature, très présente dans les Vosges, peut parfois être source d’inspiration et présente dans les œuvres. Pour cette exposition, il y a un rapport avec la nature très diversifié. Nous retrouvons la nature comme matériau au service de l’art … la nature meurtrie et violentée (ex : la sculpture intitulée « Le lion est mort ce soir » de l’artiste Vincent Campos) … ou la nature comme jardin d’Eden.

Mais les Vosges, ce n’est pas que la nature… il y a tant d’autres choses à représenter à travers l’art.

 

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Marie-Christine Lee, « Plaidoyer graphique contre la déforestation sauvage dans le monde »

 

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Vincent Campos, « Le lion est mort ce soir »

 

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Florent Meyer, « La grande volière magique »

 

 

Est-ce important aussi pour vous de continuer à mettre en lumière les acteurs locaux ? Pourquoi ?

 

Nous avons quelques artistes vosgiens, mais l’appartenance territoriale n’est pas un critère prioritaire.

Par contre, l’association Helicoop a été créée par des artistes pour des artistes. Il y a donc déjà une racine Vosges et Grand Est. Une empreinte locale mélangée à une envie d’aller vers le monde extérieur.

Et puis nous retrouvons des artistes qui ont fait le choix de s’installer ici car c’est un territoire plus accessible avec la possibilité d’avoir un atelier d’artiste et de se loger à moindre coût. Ici, ils peuvent avoir l’espace pour travailler et une réelle qualité de vie. Pour un jeune artiste qui débute, par exemple, c’est l’idéal.

Pouvez-vous m’en dire plus sur votre exposition ?

 

Cette exposition se différencie des expositions de métiers d’art. Ici, c’est le propos… l’idée défendue.

C’est une proposition d’expo qui part d’une démarche très différente. On ne met pas en lumière un savoir-faire, mais plutôt un discours qui viendra servir un savoir-faire. Derrière il y a une réflexion, un réel engagement et parti pris de l’artiste. Le message artistique est le tronc principal.

Ça prend tout son sens dans un lieu tel que celui-ci étant donné que c’était une grande bibliothèque à l’époque.

Notre exposition réunit au total 29 artistes d’une grande diversité … lorsqu’on réunit leurs œuvres, nous avons une vision humaniste de l’ensemble. On obtient un discours polymorphe sur le thème « habiter le monde ».

Nous avons cette année 2 médiatrices stagiaires. Nous attachons beaucoup d’importance à la médiation. Certains visiteurs vont demander une explication précise de l’œuvre, d’autres vont préférer l’apprivoiser par eux-mêmes et le cartel leur suffira. C’est à nos médiatrices de s’adapter au public et trouver le juste milieu pour la lecture de l’œuvre.

Et puis la médiation nous permet également de questionner les visiteurs et de poser la question « d’où venez-vous ? ». Ce genre de données nous est utile pour mieux communiquer et cibler par la suite.

 

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Abdelmalek Yahia, sans titre (réalisés in situ à la Grande Bibliothèque du 6 au 13 juillet)

 

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Lisa Pélisson, « La Fête est-elle encore possible aujourd’hui ?… »

 

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Amandine Turri-Hoelken, « Zone 54 »

 

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Barbara Leboeuf, « A toi de voir… »

 

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Jean-Louis Hess, « Daniel habite le monde »

 

 

Pour vous, quel est le plus gros challenge que rencontre ces artistes dans leur métier d’aujourd’hui ? Avez-vous des conseils pour eux ?



Quelques conseils en vrac …

  • Challenger les paradis
  • Anticiper les éventuels écueils
  • Rester dans le positif
  • Garder le désir de faire
  • Donner de la réflexion aux autres
  • Ne pas rester que dans sa discipline

Qu’on soit artiste en zone rurale ou au sein d’une grande ville, les enjeux sont les même… juste les paradigmes changent.

Un des plus gros challenges en tant qu’artiste est le regard de la société…

Comment nous les considérons et les accompagnons… leur statut précaire… le manque d’aides…

Et puis c’est difficile de faire comprendre qu’être artiste est un vrai métier et pas un simple hobby. Au regard de la société ce n’est pas un métier traductible en terme économique et d’hyper-rentabilité.

L’artiste représente la liberté, un esprit critique… c’est un peu une figure à « éliminer », nuisible au capitalisme. Cette idée porte préjudice au métier d’artiste.

C’est extrêmement difficile de commencer petit avec cette pression de la rentabilité. Et la question récurrente « mais est-ce que tu en vie ? » pèse lourd sur les épaules.

 

En tant qu’association, pour vous c’est important de continuer de représenter l’art contemporain en milieu rural ? Et quelle vision portez-vous sur l’avenir et la jeune génération d’artistes ?

 

Oui, très important. Nous pensons que notre travail est primordial pour continuer de mettre en lumière l’art dans cette région et au sein d’une population isolée de la culture.

Et malgré ce portrait sombre qu’on vient de présenter, le jeu en vaut la chandelle. Les artistes arrivent à vivre, avancer, briller. Il ne faut pas les sous-estimer. De belles choses se font et continueront de se faire.

Pour vous, c’est important la collaboration et l’échange entre artistes ?



De plus en plus de collectifs d’artistes se créent avec cette envie de faire des projets en commun. Cela leur donne plus de force et de poids.

La mise en réseau et la collaboration est très importante.

 

Arrivez-vous à sensibiliser le jeune public à cette exposition et à l’art en général ?

Nous avons créé un guide spécial pour les enfants qui a été adapté au fur et à mesure. C’est un guide ludique avec des jeux.

Nous avons pu constater que les visiteurs enfants étaient plutôt des -12 ans venus avec leurs parents plutôt que des adolescents.

La visite pour les enfants est très différente que celle pour les adultes. Les enfants ne vont pas voir les mêmes choses dans les œuvres, ils vont s’attarder sur des choses bien différentes.

Pour pousser encore plus loin la sensibilisation du jeune public, nous avons mis en place des stages et des ateliers de pratiques artistiques. Malheureusement, cela a été un réel échec pour nous. Il n’y a pas eu beaucoup d’inscrits.

C’étaient des ateliers menés entièrement par des bénévoles. Nous avions communiqué dessus dès le mois d’avril, en amont de l’expo.

Nous n’avons pas encore le recul nécessaire pour comprendre le manque de participation, mais nous savons qu’il y a des idées préconçues des parents sur ce type d’atelier d’été. Une représentation de quelque chose de trop académique, proche d’une activité scolaire et loin du ludique.

On nous avait proposé de faire venir les enfants des centres sociaux de Saint-Dié-des-Vosges, mais notre volonté est aussi de sensibiliser les enfants ici, en milieu rural. Ceux qui sont très isolés de la culture, loin de toutes ces pratiques. Comment chercher les enfants d’ici ?

Nous n’avons pas réussi à toucher le grand public pour inciter les parents à inscrire leurs enfants. C’est un échec, mais nous allons nous améliorer pour l’édition suivante.

Il faut de la médiation en permanence sur le terrain… et à nous d’imaginer les outils pour les faire venir.

Nous envisageons la professionnalisation de notre association avec le recrutement d’un(e) chargé(e) de mission et de médiation. Nous avons aussi l’arrivée d’un nouveau directeur artistique. Cela ne sera que bénéfique à nos actions culturelles et nos objectifs.

 

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Pour plus d’informations sur l’association HELICOOP 

Site web : http://www.helicoop.fr/
Page Facebook : helicoopasseurs

 

L’exposition « Habiter le Monde » continue jusqu’au 22 septembre 2019.

Crédits photos : ©CD88/MEghtesad

 

Le Village de l’Ecrit à Fontenoy-le-Château

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Serge Henry, Président de l’Association Village de l’Ecrit – Fontenoy-le-Château

 

 

Le Village de l’Ecrit existe depuis 1998, comment expliquez-vous ce succès qui dure ?

L’association existe depuis longtemps effectivement, mais ces dernières années nous avons constaté une perte de vitesse. On a eu du mal à intéresser les gens dans le milieu rural. Il a donc fallu se renouveler. Il y a 3 ans, nous avons relancé l’évènement sous un format plus populaire et à la portée de tout le monde, avec des animations, des spectacles, etc. Cette année, nous voyons que nous allons dans le bon sens. Fontenoy-le-Château et un beau village avec un patrimoine qui se prête bien à ça. C’est un lieu exceptionnel.

 

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Quelle vision avez-vous sur la future génération de lecteurs et/ou d’écrivains ? Plutôt positive ?

 

Ces dernières années pouvaient être inquiétantes… Nous avons toujours eu pour mission de sensibiliser les jeunes à l’écriture. Nous avons créé le prix Matenet avec une catégorie pour les -18 ans avec cet objectif-là en tête. Cette année il n’y a eu que 2 candidats, mais c’était des nouvelles littéraires sur le thème de « l’hôtel » d’une très grande qualité.

Notre devoir est de continuer à sensibiliser le jeune public et de remettre le livre à sa place, malgré la montée des nouvelles technologies. Nous pensons que l’un ne doit pas empêcher l’autre et que la forme de l’écrit n’est pas à ignorer.

 

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Prix Matenet – Remise des prix

 

 

Vous avez ici un mélange d’auteurs et d’artistes du spectacle venant du territoire des Vosges et d’ailleurs. Est-ce important pour vous de continuer à mettre en lumière les acteurs locaux ? Pourquoi ?

 

Oui. On est très humble, mais il faut se mettre en valeur. Il y a des richesses ici même dans les Vosges, comme il y en a ailleurs.

 

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Editions Pourquoi Pas ? (Epinal)

 

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Julia Billet, auteure vosgienne

 

Jean-Louis Hans, auteur vosgien

 

 

Quel message auriez-vous à faire passer aux acteurs culturels des Vosges et d’ailleurs ?

 

Être auteur-écrivain, choisir cette voie, n’est pas facile. Il ne faut pas qu’ils désespèrent. Il y aura toujours un public.

Et pour les lecteurs, il faut prendre le temps de s’arrêter avec un livre. C’est un atout pour la santé et le bien-être. Ça nous permet de nous évader, de rêver… Et on en a bien besoin aujourd’hui !

 

Les Vosges, source d’inspiration pour beaucoup ?

 

Fontenoy-le-Château m’inspire personnellement. C’est le lieu de ma naissance. Et puis il y a un esprit qu’on ressent ici qui est très vosgien. On se trouve tout près du département de la Haute-Saône. C’est un voisinage à ne pas négliger. Nous avons des liens très importants. Mais on est vosgiens avant tout. Il y a un renouveau qui se dessine, une identité qui a sa grande place.



Vous avez été soutenu par le Conseil Départemental des Vosges. Pour vous, ces partenariats sont importants pour la pérennité de votre événement insolite ?

 

Absolument. L’association a de petits moyens pour créer cet événement. On n’ose pas toujours investir pour faire venir des artistes pour animer. On a souvent peur de ne pas équilibrer avec les recettes le jour de l’événement. Le soutien du Conseil Départemental des Vosges est vital. Cela nous permet d’avoir plus de liberté dans nos choix. Et puis, c’est un beau signe de reconnaissance en même temps.

 



Pourquoi avoir créé un événement de jour et de nuit ? Les étoiles, ça apporte de la poésie ?

 

Nous avons fait le choix d’une semi-nocturne (15h-minuit) car on trouvait que cela apportait un autre moment à la fête. La nuit, tout est différent. Nous avons un autre regard sur les monuments. Les lumières que nous avons installées dans le village donnent une autre ambiance.
Et puis les étoiles, c’est signe d’espérance…

 

 

Pour plus d’informations sur l’association Village de l’Ecrit :

Site web : https://villagedelecrit.wixsite.com/fontenoy
Page Facebook : https://www.facebook.com/villagedelecrit/

 

Rencontre avec Vanina KRCEK, artiste et membre de l’association Village de l’Ecrit

 

Vous animez aujourd’hui le stand « Club des Explorateurs Perdus (et retrouvés) » que vous avez conçu et créé pour l’événement Escale d’une nuit d’été. Racontez-moi de quoi il s’agit.

 

C’est un atelier carnets de voyages, un cabinet de curiosité. Ici, il y a avant tout le parcours intérieur avec l’utilisation d’un média accessible à tout le monde : la peinture. On part sur une thématique : désert, grotte secrète, montagnes, puis on s’évade.

C’est un modèle d’architecture par la pensée.

J’ai été beaucoup inspirée par François Place, auteur et illustrateur, avec les Histoires de Villes Imaginaires.

 

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C’est un atelier pour les enfants à partir de 5 ans, entre le carnet de voyage et l’imaginaire, sur des thèmes universels.
1 expérience, 1 vécu, 1 ambiance.

Et puis le stand, cette tente des explorateurs avec son décor… c’est pour les faire rêver, les mettre dans l’ambiance.

Sur l’événement dans sa globalité, nous avons vraiment voulu créer des espaces dédiés aux enfants. Notamment avec l’installation d’un espace de lecture publique avec des tapis et coussins au sol.

 

 

Vous faites partie de l’association Village de l’Ecrit et êtes très active dans l’organisation de cet événement. Quels ont été les challenges rencontrés ?



Il y a quelques années j’ai proposé de transformer l’événement et d’en faire un réel lieu de rassemblement et de rencontres. On a eu l’idée de créer des petites tables par auteurs afin de permettre au grand public de s’y installer et d’avoir un réel échange avec les écrivains, chose impossible dans les salons du livre.


La plateforme Culture C Nous, vous y voyez une réelle richesse ?


Je pense qu’il y a plein de leviers possibles avec la plateforme afin de développer nos actions au mieux.

La recherche d’intervenants …
Artistes, musiciens, artistes de rue, … nous sommes toujours à la recherche d’intervenants. Une annonce ou un appel à intervenants sur la plateforme serait un plus pour faire venir des acteurs culturels pour enrichir la partie animation et faire partie de notre beau projet culturel.

Nous aimerions allier différents domaines culturels : des plasticiens, auteurs, librairies, … mais nous n’avons pas tous les contacts. La plateforme peut servir à lancer des projets collaboratifs (onglet « Espaces de Travail ») et de s’organiser tous ensemble

Les petites annonces…
Et puis nous avons parfois beaucoup de mal à trouver du matériel pour l’évènement (ex : tonnelles en cas de pluie, …) et un échange sous forme de prêt serait très intéressant pour nous. La possibilité de faire une annonce quand on a un besoin précis est vraiment intéressante (onglet « Forum » dans rubrique « les p’tites annonces).

Les partenariats…

Pour nous, les collaboration sont vraiment clé. Nous avons par exemple l’envie de collaborer avec l’association les Amis du Vieux Fontenoy qui organise la Fête Médiévale, ce qui nous permettrait de fédérer plus de monde.

 

Les projets artistiques…Et puis pour moi en tant qu’artiste, avoir la possibilité de mettre en ligne ma proposition d’animation clé en main sur la plateforme (matériel et déco fournis par mes soins) serait un excellent moyen de me faire connaître.

 

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Crédits photos : ©CD88/MEghtesad